mardi 2 décembre 2014

Rodéo, boulot, potos, et vacances paradisiaques à Brunswick

Nous revoilà, toujours perdus dans nos confins merveilleux (et passablement surchauffés avec l'arrivée du printemps et ses 40 degrés...).

A présent que nous vivons l'existence calme et posée d'honnêtes travailleurs, forcément nous avons moins d'aventures à conter ici. Mais les semaines passées furent tout de même riches en rencontres, en découvertes et en bons moments, c'est pourquoi un nouvel article, forcément d'une structure un brin particulière (voyez plutôt ça comme une série d'anecdotes que comme un récit), nous semblait nécessaire pour partager tout ça avec vous.

Pas besoin de vous replanter le décors, nous sommes toujours à la Gordon Country dans le parc de Goomburra, et nous utilisons toujours nos petits bras pour réaliser toutes les tâches possibles et imaginables. Nous avons été à nouveau tour à tour ponceurs, peintres, ouvriers du bâtiment, agents de surface, mais aussi décorateurs, déménageurs, cuistots et serveurs ! On va se faire appeler les caméléons...

L'arrivée surprise de Julia constitue le point de départ de notre histoire. En effet, une grande amie Lyonnaise est passée nous voir avec ses deux compagnons de voyage pour un week end formidable. Nous avons ensuite déménagé chez Steven pour une semaine très sympa avec son frère et son père, avant d'assister au Warwick Show and Rodeo, plus grande compétition de campdraft, rodéo et autre discipline du genre d'Australie. Nous avons ensuite affronter des semaines très chargées, heureusement accompagnées de tout un tas de petits plus sympas, avant de profiter (enfin!) d'une semaine de vacances pour se faire dorer la pillule au soleil sur des plages de sable blanc et plonger dans les eaux turquoises du Pacifique.

Et bien sur, nous avons pu observer à nouveau tout un tas de bestioles fantastiques. On ne s'en lasse pas !

En revanche, l'envie de bouger commence quand même à piquer sévèrement... Nous y reviendrons.

D'ici là... Bonne lecture !


Le rendez-vous des lyonnais

Max, Jean et Julia

(ndlr : toutes les photos de cette partie ont été prises par Julia. Oui, nous n'avons plus de piles, et ça ne pousse pas dans la jungle...)

Oui, nous sommes comme ça à Lyon. On se donne rendez-vous à 16000 km de chez nous pour se faire un barbec !

Julia étant en Australie, en pleine remontée de la côte depuis Sydney, nous avions prévu de nous voir, et je lui avait d'ailleur transmis l'adresse de la Gordon. Mais nous ne nous attendions pas du tout à voir sa troupe débarquer si vite !

La surprise de l'année débute lors d'une soirée on ne peut plus normale. La nuit est tombée, et dans notre caravane nous nous apprêtons à déguster les succulentes (oui, succulentes!) crêpes que j'ai préparé avec amour et bière australienne. 

Lorsque tout à coup, un ''y'a quelqu'un ?'' bien francais brise le silence de la nuit... Nous tombons nez à nez à avec une Julia toute sourire à la porte de la caravane, pour des retrouvailles formidables. Encore merci pour la surprise ! 

Nous faisons également la connaissance de Jean et de Max, qui accompagnent Julia sur la route de Cairn avant de retourner à Sydney où un travail les attend.

possuuuuum!!!
Très vite, nous voilà tous rassemblés autour d'un feu, évoquant nos histoires et nos anecdotes de voyage. Sans doute pour impressionner nos visiteurs, toute la famille oppossum vient nous rendre visite, maman avec junior sur le dos et papa.

Le lendemain, nous prévoyons de montrer le parc national à nos amis, et tout le monde grimpe à l'arrière de notre camionette pour rejoindre la rain forest. Nous sommes ravis d'arpenter à nouveau la merveilleuse forêt tropicale, et nos compagnons ne sont pas déçus du voyage ! En revanche, si la jungle est toujours aussi enchanteresse, les animaux se font discrets, et nous ne voyons qu'un petit serpent durant toute la ballade.



















A notre retour, une nouvelle surprise nous attend : Sam débarque avec un carton rempli de vin et de fromage! Pinard-frometon pour les frenchies ? Ca fait un peu cliché non ? En fait non, ce n'est pas un cliché, c'est une réalité, et nous sommes ravis du cadeau ! Nous passerons sur l'hérétique ''brie-camembert'' ostensiblement inscrit sur la boite de fromage. Ici visiblement, c'est la même chose. Tsss...

Nous sommes d'autant plus ravis qu'une heure plus tard, tandis que nous nous prélassons autour du feu, Steve arrive avec le coffre de sa voiture rempli... de vin et de fromage ! Ils sont fous ces australiens !

j'adore!
Nous festoyons à l'ancienne et passons une soirée mémorable.

Au matin, grand moment, après le petit déj, je dit adieu à ma chère et tendre barbe, que Léonore tranche, pour la première fois du voyage et sans aucune pitié, avec la tondeuse de Max... Non, sérieusement, il était temps...

Nos amis doivent déjà reprendre la route, le temps leur manquant. Nous nous recroiserons probablement un de ces jours. Nous le répétons, ça fait bougrement plaisir de revoir les gens qu'on aime !


Rencontres et rodéo. YEEHAA !


Le départ de nos amis est suivi par celui de notre chère caravane, réquisitionnée par Sam qui doit rejoindre sa compagne Sarah, la fille de Sue, au championnat de campdraft d'Allora. Qu'est ce que c'est que ça donc le campdraft ? Nous y reviendrons dans quelques lignes.

Pour le moment, nous rassemblons donc nos clics et nos clacs pour migrer chez Steven, qui a gentillement proposé de nous héberger jusqu'à la fin de notre ''contrat'' ici.

Une fois arrivés dans notre nouvelle demeure, nous faisons la connaissance de son père Terry et de son frère David, en visite pour la semaine. Et nous nous appercevons que la gentillesse doit être génétique dans la famille !

Nous passons une semaine formidable. Nous travaillons dur pendant la journée, mais nos soirées avec la famille de Steven sont pleine de musique et de discussions. Bien sur, le thème du voyage revient souvent. David a d'ailleur passé quelques temps en Jamaique, et nous raconte pas mal de choses sur cette île que nous visiterons avant d'aller au Mexique... J'ai envie de dire ''dans longtemps'', mais à la vitesse où le temps passe...

Les à cotés ? Etant donné que nous bossons comme des bêtes, Sue nous gratifie de quelques cadeaux. Et notamment de bon petit vin australien (oui, encore)! Et nous voilà autour du feu avec David, Terry et Steve avec notre petit verre de Sauvignon ! On ne se refuse rien...

Petite parenthèse un brin chauvine: non, ce n'est pas de l'import, c'est juste un concept assez étrange ici : la plupart du raisin cultivé dans le pays est issu des cépages francais, et ces filous d'australiens en ont gardé les dénominations. Ce qui donne lieu à quelques énormités sur les noms inscris sur les bouteilles. En France, le nom d'un vin dépend du raisin, du cépage, du terroir, de la région etc... Et est le plus souvent classé AOC. Mais ici, le nom ne dépend que de l'origine des variétés de raisins utilisées, qui en plus sont mélangées. Et c'est ainsi que nous découvrons, par exemple, le splendide Shiraz-Cabernet, tantôt rouge, tantôt blanc ! Décidément, ils nous les feront toutes...

Au niveau professionnel, notre travail sur la barrière à l'entrée du domaine a tellement fait sensation que Sue nous charge de poncer et de repeindre toutes les autres entrées de tous les sites de camping... Autant dire qu'il y a de quoi faire !

Comme d'habitude, nous trimballons l'appareil photo partout, épuisant nos dernières piles miraculeusement retrouvées derrière un gigot de kangourou :

Baston de corneilles!!!
...et encore du rosela parrot!
le fan du bleu...











Et nous en arrivons au campdraft. Un après midi, Sam nous harponne pour nous proposer d'aller voir la prestation de Sarah au championnat d'Allora, le village le plus proche. Arrivés sur place, nous découvrons cow-boys, chevaux, éperons et tout le reste. Et nous en apprenons un peu plus sur le campdraft.

Ce sport typiquement et uniquement australien voit s'affronter différents concurrents avec pour objectif commun de démontrer leur habilité à cheval et à gérer le bétail. Concrètement, il s'agit, dans un premier enclot, d'isoler une vache d'un troupeau d'une dizaine d'individus, avant de lui faire parcourir, dans un second enclot, un parcour délimité par des plots, le tout à cheval.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'exercice est impressionant de difficulté. Bien sur, plus de piles, donc pas de photos, désolé !

Nous apprécions tant la dextérité dont font preuve les participants que Sam et Sarah nous proposent d'assister au plus grand championnat de campdraft, rodéo et autres disciplines cow-boyesques d'Australie, qui se tient à Warwick, une grande ville à 1h de route de notre cambrousse, le week end prochain. Avec plaisir !

La semaine passe vite. Nous travaillons beaucoup (trop?), et nos journées sont bien remplies.

Arrive enfin le week end, le temps pour Steve de nous ramener un nouveau red bally.




Nous décollons avec Steve et Sue pour Warwick et son grand Show and Rodeo. Un évènement unique au monde, complétement inconnu, selon les dires de Sue, des touristes étrangers.

J'adore les sponsors...
Effectivement, arrivés sur place, nous découvrons un immense rassemblement de plus de 5000 personnes, dans une ambiance de western et de show à l'américaine fabuleuse : tout y est, la tenue de rigueur est la chemise à carreau, le jean et les bottes avec éperons. Des cavaliers nous croisent de toutes parts, la bière coule à flot (et l'événement est sponsorisé par Jack Daniel... Vive le sport !), et c'est rigolo à dire, mais sans chapeaux de cow-boy nous avons l'air bête ! A ce tableau il faut ajouter les commentaires sentiationnels qui résonnent dans les hauts-parleurs, couvrant parfois la musique country qui tourne en boucle, les numéros spectaculaires distrayant le public entre deux épreuves, les cow-girls en petite tenue  (mention spéciale à Miss Australia !) et j'en oublie... Enfin bref, l'ambiance est top et bien rustique !

Après un petit apéro avec Sue, nous rejoignons le terrain où se déroulent les épreuves. Il y en a un grand nombre, mais elles comportent toutes un dénominateur commun : il faut être fou pour y participer !

C'est impressionnant. Le rodéo à cheval, c'est déjà violent. Mais alors à dos de taureau... C'est bien simple, à chaque fois qu'un participant se fait désarçonner, on pense instantanément qu'il va forcément mourir piétiné par le bestiaux. C'est autre chose qu'à la télé ! Ces gars sont complètement fous. Que dire de cette épreuve qui consiste à galoper après une vache aux longues (très longues!) cornes, pour lui sauter dessus depuis son cheval et la plaquer au sol ? Une erreur de trajectoire et on se retrouve empalé...

cours Forest!
D'autre disciplines sont très techniques, notamment le lasso : un cavalier doit attraper la tête de l'animal, un second lui envoie le lasso dans les pattes arrières.

Nous admirons également des courses à cheval, des parcours d'obstacles, des numéros de voltige etc...




Une sacrée expérience donc, et une très bonne surprise. Et je l'ai déjà dit, mais l'ambiance cow-boy-campagne australienne-rodeo show, c'est quand même quelque chose !

(merci à Steve et son portable pour les photos)




















Le travail c'est la santé...



Nous finissons la soirée avec Sue et la mère de Sam, à parler voyage ainsi que de la possibilité de prendre quelques jours de vacances avec Steve pour aller explorer la zone. Ce ne serait pas de refus, nous travaillons dur depuis le début, et ces derniers temps les congés se font rares...

Malheureusement, les vacances ne seront pas pour tout de suite... Les semaines suivantes sont très chargées, nous n'avons même plus de jours de repos. Nous finissons les barrières du camping, nettoyons toute la maison de la patronne, repeignons ses murs et sa terrasse. Ca plus les toilettes et les cabines à astiquer... On ne se plaint pas, Sue nous dédomage à grand coup de viande, de boissons et d'argent. Elle a juste tendance à oublier que nous ne sommes pas des machines...

Bon, le jour, nous trimons, mais la nuits, chez Steve, c'est la fête ! Il découvre un câble qui nous permet de raccorder le PC à la sono, et autant dire qu'avec des enceintes, internet et aucun être humain alentour, nos soirées envoient le bouzin! Nous faisons découvrir tout le Jarring Effects lyonnais à notre ami, qui de son côté nous passe toute les productions australiennes sympas (le tout ponctué de sessions Pink Floyd-electro avant de dormir !).

En parlant de Steve, il nous ramène un soir un nouveau reptile, le Bearbed Dragon (traduisez ''Dragon barbu''). Un lézard qui se la pète. Il essaie de vous impressionner avec sa colerette et sa bouche jaune vif, mais au fond ce n'est que de la frime, l'animal est peureux comme tout et complètement inoffensif !


fait ton malin...










Nous sommes heureux de retrouver Jordan qui débarque dans les jours qui suivent pour travailler un peu. En effet, la Gordon Country est sur le pont d'accueillir les membres d'un fameux club de 4x4 pour leur fête annuelle de Noel, et Jordan, fin cordon bleu, est chargé de la popote.

Et c'est ainsi que le week end suivant, après avoir installé tables et chaises, nous voila bombardés commis de cuisine, assistant notre ami dans la préparation d'un dîner pour une cinquantaine de personnes !

Au menu, cochon à la broche et tout un tas de plats de legumes. La tâche nous occupe tout l'après midi et une bonne partie de la soirée, d'autant plus que nous assurons aussi le service. L'année des expériences on vous dit! Et c'est assez amusant de poser des décorations de noel alors que le soleil brille et qu'il fait 40 degrés a l'ombre! Nous rentrons fourbus, mais les invités sont ravis.

En revanche... Il faut que je le dise... Punaise, nous avons travaillé pour un satane club de 4x4! Dont les membres ont passé l'après midi à faire des parcours d'obstacles dans l'herbe avec leurs engins fumant et pétaradant, leur gros ventre et leur rire gras... Et ils mettent des glacons dans le champagne... DES GLACONS DANS LE CHAMPAGNE!!!

je sais, un peu trash...











Et les jours se suivent et s'enchainent, nous travaillons sans interruption, posant des plafonds, peignant, aidant Sam qui emménage dans sa nouvelle maison, entre autre... Même moi, je commence à saturer...

Et puis... Le fait est que, pour une cause complètement indépendante de notre charge de travail, notre envie de bouger devient plus violente que jamais. Ce n'est pas le coin, ce ne sont pas les gens, c'est juste que mince, en un an nous avons traversé 11 pays, nous ne sommes jamais rester plus de trois semaines au même endroit, et quand bien même ce n'est arrivé qu'une fois, dans notre village au Népal. Alors nous avions déjà dit que c'était un fait, nous sommes devenus accro au voyage et ne sommes pas près de nous arrêter, mais à présent c'est vérifié : même dans un endroit magnifique et entourés de gens adorables, y'a pas, nous avons des fourmis dans les jambes et nous rêvons de reprendre la route. Nous ne sommes sédentarisés que depuis 3 mois, et c'est déjà etouffant! Nous prenons conscience que nous nous sommes mis dans une belle panade psychologique, et nous nous demandons si nous pourrons jamais nous poser un jour, tant le fait d'être juste à un seul endroit pendant plus d'un mois nous rend dingue...

Rien de spéciale à dire sur les semaines suivantes, l'aventure est loin et nous nous crevons à la tâche.
Néanmoins, les soirées sont toujours aussi savoureuses. Ci-dessous, Steven détruit son jardin parce qu'il a vu un red bally disparaitre dans un buisson... Red bally qu'il finit bien sur par capturer!




Pour rester au rayon bestioles, nous sommes ravis de constater que notre ami king parrot nous a retrouvé! Comme la dernière fois, l'oiseau se pose à quelques centimètres de nous pour nous observer, pas effrayé pour un sous !




Que dire d'intéressant sur notre vie quotidienne ? Ah oui... Nous travaillons la plupart du temps en extérieur, en plein cagnard, ce qui nous permet de découvrir qu'avec le printemps et ses 40 degrés est arrivé un véritable fléau. Les animaux les plus redoutables en Australie ne sont pas les araignées ou les serpents venimeux. La pire des malédictions australienne, le némésis du pays des kangourous, l'apocalypse d'Océanie, c'est... La mouche domestique. Une plaie, une extraordinaire tentative de dame nature pour rendre fou l'être humain. Il y en a des centaines, partout. Mais le plus incroyable, c'est qu'elles font preuve d'une audace peu commune, et vous rentrent dans le nez, les oreilles, la bouche... D'ailleur nous avons arrêté de les recracher, la chose étant tellement exaspérante que quand nous prenons une mouche dans le gosier, nous la croquons d'une dent vengeresse en nous disant ''toujours une de moins'' (je ne plaisante absolument pas).

Donc voilà le tableau. 40-45 degrés, des mouches, et une ponceuse de trois kilos à trimballer, pendant que la transpiration nous met dans les yeux toute la sciure que nous produisons. 


Ballade en forêt, lézards et serpents

Oh gloire! Nous avons enfin, pour la deuxième fois depuis le début du mois, un jour de congé ! Nous le mettons à profit pour retourner dans la forêt, et suivre la rivière dans une jungle toujours aussi belle. 



Le petit plus, c'est qu'avec l'arrivée des chaleurs printanières, la sortie est un véritable festival aux reptiles, qui viennent se repaitre de la lumière et de la chaleur !

Tout d'abord, ceux que vous connaissez déjà : sur la route, nous manquons de rouler sur un water dragon. Nous en verrons d'ailleur la version juvénile une fois dans la forêt.

papa...
...et junior











Continuons avec les forest dragons. Rappelez-vous, ces lézard qui ne vivent qu'ici. Durant toute la balade, nous nous languissons d'en appercevoir ne serait-ce qu'un... Pour être récompensés au retour, à la nuit tombée. Nous en repérons 5 ou 6, toujours aussi débonaires, en pleine saison des amours ! La nature est belle...

t'as d'beaux yeux, tu sais?

A présent, les petits nouveaux. Qui nous rappellent d'ailleur une fois de plus le caractère hostile de la nature australienne...

Commençons par un jeune Marsh snake, premier serpent venimeux que nous manipulons, sous la tendre férule de Steve.



Alors cet adorable animal est venimeux, mais pas forcément mortel. En cas de morsure, il est quand même recomandé d'aller faire un tour à l'hôpital, juste au cas où...

En revanche, il n'en va pas de même pour le bébé rough-scaled snake (traduisez ''serpent à écailles rugueuses'') que Steven nous attrape quelques minutes plus tard. Alors celui-ci, il ne nous laissera pas le porter. Beaucoup trop dangereux !

Pour donner une idée de la puissance du truc, nous pouvons dire que le red bally, dont le venin vous achève en moins de deux heures, fait office de moustique en comparaison du Roughy.

Au palmares de ce magnifique animal, nous pouvons citer une très belle place dans le classement des 10 serpents les plus venimeux au monde. Le verdict est sans appel : sa morsure étale un adulte en moins de 20 minutes... Ca calme... Et pour anticiper les questions, nous tenions le Marsh snake par la queue, car il s'avère que pratiquement aucun serpent n'a la musculature suffisante pour remonter vous mordre la main quand vous le tenez par le bout de la queue... Excepté le rough-scaled bien sur! Même Steven a les mains qui tremblent quand il nous le ramène, le tenant fermement à la base du cou.









Sur le retour, d'un coup, notre Steven (toujours aussi timbré) saute dans un buisson, pour en tirer un spécimen adulte ! Admirez les crochets (et le regard démoniaque...)




Selon ses dires, deux rough scales snakes dans le même après midi, c'est tout simplement exceptionnel, l'animal étant apparement plutôt rare (et ce n'est pas dommage...).

En bref, une balade très instructive et magnifique.

Le lendemain soir, un phénomène impressionant illumine notre soirée : un orage très violent éclate autour de la vallée, et dans le silence de la nuit, nous admirons tout autour de nous un ciel zebré d'éclairs comme nous n'en avons jamais vu. C'est simple, il ne fait quasiment jamais noir tant les éclairs sont nombreux et violents. On se croirait en plein bombardement. Il faut préciser qu'en ce moment, il ne pleut presque pas, mais quand ça pète, ça pète !


Et que serait un article en Australie sans son cortège de Kangourous ? Un soir, ils viennent se promener dans le jardin tandis que nous admirons un fort beau coucher de soleil.





Et puis ba, boulot boulot boulot, travail, corvées et blablabla... Et nous nous voyons accorder, enfin, une semaine de vacances! Ouiiii!!!


Vacances!!!


Nous accueillons la nouvelle avec joie. C'est que nous n'avons pour ainsi dire pas quitter la Gordon Country depuis que nous sommes arrivés il y a plus de trois mois (déjà...), si l'on exclut notre journée à Warwick pour le rodéo.

Steven a prévu de nous emmener à Brunswick, petite ville au bord de l'océan, où d'ailleur vit son ami Tim, que vous aviez rencontré dans notre dernier article.

Côté budget, Sue voit les choses en grand pour nous remercier de nos efforts, et nous partons avec plus de 800 $ ! C'est amusant de songer que ce montant représente grosso-modo ce que nous avons dépensé en Inde en trois mois... Les temps changent !

Bagages chargés, nous partons à la plage ! Yeepee !

Nous arrivons à Brunswick en début de soirée, pour nous poser à la terrasse d'un bar et profiter du concert du soir, après quoi nous rejoignons la plage pour y faire les idiots avant de nous endormir à la belle étoile. Avec les duvets dans le sable, la température est idéale. Ca commence bien !










Au réveil, nous ouvrons les yeux sur le lever du soleil au-dessus du pacifique. Comme première image de la journee, c'est plutôt pas mal !


Nous pouvons également admirer notre ''chambre'' à la lumière du jour.












Le temp est radieux, il fait chaud, et nous dégotons une terrasse pour y siroter un café et grignoter un morceau, puis... Attendez, quel est cet étrange sentiment d'allégresse qui nous saisit ? Les vacances oui, mais il y a autre chose... Ah oui, pour la première fois depuis le debut du voyage, nous avons du  temps ET de l'argent ! Et c'est génial, pour une fois, de se dire que nous sommes plein de blé et que nous n'avons pas à faire attention à ce que nous dépensons. La pression monétaire disparue, c'est la fête !

Nous partons en direction des hauteurs de la ville pour rendre visite à Tim.

Brunswick s'avère être un coin très sympa. Moins touristique que Byron Bay, mais plus jeune et actif que Ballina. En plus, c'est joli comme tout, fleuri et plein de vedure, traversé par une rivière et entouré de mangroves, ainsi que de nombreux parcs et réserves naturelles. Et puis niveau ''plages paradisiaques''... Vous verrez bien!
Et il a un trampoline! Gamba!

Nous sommes ravis de retrouver Tim, qui nous accueille comme des rois.

Une fois les nouvelles échangées, il est grand temps d'aller lézarder sur une plage de sable blanc et de se baigner dans les eaux limpides du Pacifique !

Les plages de Brunswick et leurs alentours se révèlent paradisiaques, et nous y passons des heures. Jugez plutôt :

une espèce rare : l'Oliv des forêts











Oui, on ne s'en fait pas, c'est génial!

Et puis bon, comme durant toute journée à la plage, il n'y a pas grand chose à raconter : glandouille, baignade, glandouille, baignade, pic-nic, glandouille, baignade !

Cette journée de loque est tout de même ponctuée d'activités diverses et variées : une session de plongeons depuis le pont au-dessus de la rivière, et nage au masque et au tuba pour observer les centaines de poissons qui squattent les digues.

très gymnique cette journée!














Mention spéciale aux fonds marins, dignes des plus beaux reportages, avec leurs bancs de poissons de toutes tailles, multicolors et chatoyant. Nous sommes ébahis, c'est incroyable de contempler une telle débauche de couleurs et d'éclats argentés, avant de passer une fois de plus pour les gros naifs que nous sommes, lorsqu'un homme et son masque nous rejoint afin de voir ce qui nous emballe tellement... Pour quitter les lieux après deux minutes. Apparement, la profusion de la vie sous-marine n'a rien de special ici... Steve nous confirme que les profondeurs australiennes renferment des tresors visuels bien plus impressionant qu'ici...

Nous finissons la journée dans un parc en compagnie d'un groupe de musiciens forts sympathiques, et admirons pour la première fois un groupe de cacatoes noirs, avant de rejoindre Tim, sa femme et ses deux enfants qui nous invite à diner (mais où s'arrêterons-t-ils?!) dans un pub. Le steak de boeuf est incroyable (à 27$, il peut...)!














Alors forcément, en extérieur du lever au coucher du soleil, nous sommes bien rouges!

Nous retournons sur notre plage pour une nouvelle nuit à la belle étoile. Au top ces vacances, et qu'est ce qu'on se marre!


Je rigole moins au réveil, en m'appercevant que je suis couvert de centaines de boutons qui grattent effroyablements de la tête aux pieds, mes bras, mes jambes, mon visage ne sont plus que motif à pois et démangeaisons... Le coupable? La mouche des sables, 2mm de long... C'est indolore, mais j'ai l'air d'une coccinelle, et ça gratte... Mais alors qu'est ce que ça gratte... A cause d'une satanée mouche presque invisible à l'oeil nu!

Nous prenons le pti déj dans un parc, où nous affrontons la terrible et redoutable dinde sauvage australienne...


Steve nous balade ensuite sur les bons spots de la zone, où nous admirons pélicans, cormorans, et... Méduses, qui ont durant la nuit envahi toute la baie !






ça va qu'elles sont jolies!

Nous rejoignons ensuite Tim, et nous partons tous les quatres pour l'intérieur des terres. Au programme, visite des chutes de Mynion, cascades de plus de 100 m de haut, chasse aux ornithorinques et partie de pêche dans une rivière proche. Nous allons peut-être voir des ornithorinques!

En ce qui concerne les cascades, si la vue est formidable, nous ne profitons pas des chutes, complétement à sec en ces périodes de forte chaleur. Mais encore une fois, quel panorama!













Nous continuons notre route pour rejoindre un endroit où, d'après Steve et Tim, ''les ornithorinques pullulent comme des rats''. L'observation de cet animal fait partie de nos priorités en Australie. Parfait!

Alors forcément, l'endroit est plus ou moins secret, et y accéder est loin d'être évident. Heureusement, nous sommes habitués à sauter des clotures et à ramper dans les fourrés!

Après l'escalade une première barrière, nous nous retrouvons à suivre une rivière dans un cadre magnifique. Tim et Steve ont bien sur ramené leurs cannes à pêche, et notre progression est ponctuée de pauses histoire de taquiner les poissons.














La progression dans la forêt est ardue, mais tellement belle! En revanche, point d'ornithorinques, au grand désarroi de nos amis qui étaient sur de pouvoir nous en montrer. Nous continuons d'avancer, alternant saut de barrière, marche dans la brousaille, et rampant sous les branches des arbres... Steve s'embête moins, marchant directement dans le lit de la rivière. Tout le monde en profite pour se baigner, mis à part votre serviteur, quelque peu traumatisé par le frottement des herbes folles sur ses mollets couvert de boutons...




Nous finissons notre excursion au bord d'un lac... Pour voir détaler à notre arrivée, sur la rive opposée, un ornithorinque!!! Sa fuite n'a pris que quelques secondes, temps insuffisant pour le photographier, mais qu'importe, nous avons vu un ornithorinque!

Tim capture un beau spécimen de bass fish, puis nos deux amis nous remettent leurs cannes et nous jouons du moulinet. Pas mal de touches, mais aucune prise.

Par contre, pas moins de quatre tortues font surface pour nous dire bonjour! Encore une fois, quel pays!





La nuit commence à tomber, et nous rejoignons rapidement la voiture pour rentrer chez Tim, qui nous offre le gîte et le couvert pour ce soir. Et ça fait très plaisir après deux nuits à la belle étoile ! Les australiens sont décidement incroyables de gentillesse.


Nous profitons d'une nuit en intérieur longue et reposante. Au réveil, Tim a déjà quitté les lieux, pour aller pêcher au large avec l'un de ses amis, Robb. Il envoie un message à Steve dans la matinée, et nous comprenons qu'il est en train de réaliser la partie de pêche du siècle!

Nous retournons dans notre parc près de la plage pour y déjeuner et attendre le retour du King, entourés par les dindes sauvages que nous gavons de saucisses et les pélicans.




Le bateau de Tim surgit à l'horizon. Nous rejoignons les deux maitres pêcheurs au débarcadère, pour admirer leurs prises miraculeuses : 9 kingfishs, de sacrées bestioles d'un mètre vingt et des poussières, pour un poid compris entre huit et douze kilos ! A 200 euros pièce, c'est une vrai fortune que nous avons sous les yeux.





Il s'avère que le kingfish est un poisson d'une puissance assez extrême, et nos amis nous le montre en simulant la tension exercée sur la canne lorsque la bête est au bout du fil. Nous comprenons mieux pourquoi Tim et Robb ont mal aux bras...











Nous l'avons dit, les neufs poissons représentent environ 1800 euros de marchandise, mais il est hors de question de les vendre pour Tim, charpentier, qui met un point d'honneur à ne pas interférer dans les affaires des pêcheur locaux. C'est déjà une condition suffisament difficile pour que des particuliers viennent leur rafler le marché ! Il se garde donc toute la recolte, et nous retournons chez lui pour le nettoyage et la pesée...



...Et occasionellement pour dévorer quelques sashimis plus-frais-tu-meurs, préparés avec la pêche du matin ! L'occasion pour Tim de nous sortir un nouveau spécimen de serpent, qu'il a trouvé mort mais dans un etat impeccable avant de le congeler : le bandy bandy, dont le nom francais est ''tricot rayé'' (moi aussi je préfère le nom anglais!).



Après un après-midi passé a s'empifrer et à boire des canons avec les héros du jour, nous rejoignons notre parc pour un festin royal au barbecue, des fous rires à la pelle et un bain de minuit (pour moi, histoire de soulager les démangeaisons qui me torturent...) Nous posons ensuite la tente dans la verdure. Oui, ras le bol des mouches et des moustiques !



Et nous en arrivons au dernier jour de ces vacances. Oui, c'est passé vite ! Après avoir rencontré de sympathiques voyageurs australiens, Steve vient nous chercher. Après le café, nous nous rendons de l'autre côté de la baie de Brunswick, pour découvrir une plage absolument merveilleuse, aux eaux turquoises, au sable fin et à la végétation foisonnante, se trouvant à l'intérieur d'une réserve naturelle. Une véritable carte postale, sauf que cette fois nous nageons dedans !






















Après cette nouvelle journée à trainasser, il est temps de rentrer au bercail... Nous passons saluer Tim et sa petite famille, et les remercions pour leur accueil royal et leur hospitalité, avant de prendre la route. Pour le diner, nous engouffrons comme des sauvages 1kg de crevettes achetées à la cooperative de pêcheurs du coin!

Nous arrivons dans la nuit, bien rincés, mais définitivement ravis de ces quelques jours de marrade au soleil. Encore de grands moments et beaucoup d'explosions de rétine !

Nous terminons le week end tranquillement, avant de rattaquer le travail. De prochaines vacances suivrons bientôt, avec au programme un petit séjour à Nimbin, célèbre place hippie du New South Wales. Ca promet !

Nous en avons terminé pour le moment. Désolé pour l'aspect un peu décousu de cet article, mais avec notre train de vie actuel, il serait bête (et indigeste) de faire un récit detaillé et linéaire.

Nous sommes toujours heureux, même si le travail commence à nous peser, même si l'appel de la route n'a jamais été aussi fort, même si l'évidence nous est apparue : même dans un coin de rêve, nous ne pouvons plus rester statiques. Nous sommes des voyageurs. Heureusement, il y a les amis, les animaux, les paysages, les festivités, les vacances!

Et puis rappelons qu'il ne nous reste plus qu'un mois à tirer ici avant de nous remettre en route.

Avant de vous laisser, un dernier petit mot sur ce blog :

Il avait à l'origine pour unique vocation de donner quelques nouvelles à nos familles et amis. Nous n'avions pas vraiment prévu de nous y investir autant, même si nous voulions échanger...

Mais nous avons adoré élaborer ces articles, nous avons adoré expliquer tout ça avec notre vision des choses et nos idées, et notre volonté de partager à travers ce site nous a conduit à poser plus de photos, plus d'explications, plus de ressentis, à passer de plus en plus de temps sur la rédaction. D'autant que les visites étaient de plus en plus nombreuses !

Et c'est ainsi qu'au fil des mois, ce blog est devenu un véritable outil de partage, d'échange et d'ouverture, dans un esprit de libre circulation des connaissances, et a gagner une notoriété certaine.


Quelques chiffres :

Nous atteignons les 10 000 visites du site, et  avons dépassé les 1000 vues par mois en moyenne.

Notre profil google, sur lequel sont stockées toutes les photos du site, a quand à lui été consulté plus de 385 000 fois (!)...

Nous sommes régulièrement suivis dans les 11 pays que nous avons traversé, mais aussi en Russie, aux Etats-Unis, au Canada, au Maroc, en Algérie, au Madagascar, au Liban, ainsi que dans la quasi-totalité des pays d'Europe... Entre autres !


Donc... Un immense merci à tous, quelque soit votre nationalité, vos croyances, vos opinions. Merci pour votre suivi. Nous avons quelques messages (haha, ''quelques''...) à faire passer à travers ce récit, merci de nous montrer qu'ils passent et qu'ils peuvent être compris. Pour la valorisation des différences, pour la tolérance et la liberté, pour le libre échange et le partage, partout, tout le temps, avec tout le monde, merci !

Et c'est avec plaisir que nous continuerons de partager cette fantastique aventure avec vous tous. A bientôt le monde !

au boulot Jean-Claude!