samedi 7 octobre 2017

La tranquille mais magnifique conclusion de notre deuxième tour de l'île sud : de gentilles virées à travers des sites aussi prestigieux que somptueux


Bonjour à tous!

Aujourd'hui, nous publions un petit article racontant les dernières vadrouilles que nous avons effectuées sur l'île sud avant d'attaquer notre travail à la pépinière.

Le récit qui suit s'étale entre notre sortie du Mount Somers Track, le 26 mai, jusqu'à notre retour à Nelson le 9 juin pour passer voir Florian avant son départ de Nouvelle Zélande.

Une fin de périple un peu moins aventureuse, qui a pris la forme d'un road trip un peu plus conventionnel, mais qui nous a tout de même permis de faire de très belles découvertes, depuis les vallées du Mt Cook National Park aux montagnes de la région de Wanaka, en passant par les étendues sauvages du Fiordland et les formidables alentours de Glenorchy, à côté de Queenstown.

Voici donc un article un peu expéditif, qui relate une histoire un peu moins épique que d'habitude, pour la simple raison qu'il ne s'y est pas passé grand chose, mais qui va vous en mettre plein les yeux!

Bonne lecture!


Retour dans l'Aoraki/Mt Cook National Park


Lorsque nous achevons notre grandiose tour du Mount Somers, nous avons déjà une idée déjà assez précise de la suite de notre programme. Notre premier tour de l'île, avant le picking, nous a permis de dégrossir la grande quantité de choses que nous voulions voir, et ce deuxième tour doit nous permettre de passer tous les spots que nous avions mis de côté à cause du timing et des aléas de la météo. Si nos virées dans le Richmond, le Clarence, l'Arthur's Pass et l'Hakatere, en tant que randos sur plusieurs jours, nous ont demandé un peu de préparation et de planification, la suite des festivités au sortir du Mount Somers Track va prendre la forme d'un road trip plus classique, plus posé et forcément moins aventureux, avec des arrêts moins longs sur des sites plus populaires, plus accessibles, et des marches dont la durée n'excède pas une journée. Ce qui sur le coup nous va très bien !

Ceux qui ont lu avec attention les trois articles de notre dernière vadrouille connaissent les grandes lignes de ce programme : nous voulons retourner dans l'Aoraki/Mount Cook National Park pour en explorer d'autres parties, et repasser dans le Fiordland National Park pour parcourir la célèbre route 94 menant de Te Anau au fameux Milford Sound, le fjord le plus populaire de Nouvelle Zélande. Au rayon des retours, nous souhaitons aussi faire un créneau par Wanaka pour jeter un œil au réputé Rob Roy Glacier, et effectuer l'ascension de l'Isthmus Peak, qui est l'une des balades les plus fameuse du coin avec celle du Roy's Peak, que nous avions faite lors de notre dernier passage dans le coin. Enfin, nous voulons nous arrêter dans la région de Queenstown, que nous n'avions fait que traverser la dernière fois, pour nous rendre dans le petit bled de Glenorchy, dont les alentours sont apparemment magnifiques tout en présentant une alléchante concentration de lieux de tournages des films de Peter Jackson.

La réalisation de ce joyeux petit programme ne va pas nous demander de grande préparation, et son exécution va surtout dépendre, encore une fois, de la météo : hormis en ce qui concerne le mont Cook et Wanaka, qui nous allons respectivement passer au début de notre descente vers le sud et en remontant vers le nord à la fin de notre périple, l'ordre de visite des autres spots va être déterminé par les prévisions météos.

Pour l'heure, nous venons d'achever trois jours de balade autour du mont Somers, dans l'Hakatere Conservation Park, et tandis que nous quittons les lieux, la question ne se pose donc pas : nous allons attaquer par le retour dans l'Aoraki/Mount Cook National Park. Direction la Lake Poaka Amenity Area, une aire de camping gratuite perdue dans la pampa, près de Twizel et de la route menant au Mont Cook, pour y établir notre camp de base depuis lequel nous partirons une nouvelle fois explorer les vallées entourant le toit de la Nouvelle Zélande!

Le trajet depuis Staveley, d'environ 200 kilomètres, nous prend une bonne partie de la journée, principalement parce que nous repassons sur des routes qui font partie de nos favorites dans le pays, et que nous multiplions les arrêts pour en profiter!

Ainsi, lorsque nous approchons du lac Tekapo, nous retrouvons avec plaisir les fantastiques plaines dorées du sud du Canterbury, par-delà lesquelles s'élèvent des chaines ininterrompues de montagnes enneigées (Si vous voulez un aperçu de la chose, regardez la scène de la charge des cavaliers du Rohan dans les Champs de Pélénor du Retour du Roi). Arrivés au lac, nous ne résistons pas à la tentation de nous poser face à ses eaux bleu-fluo surplombées de crêtes et de sommets pour grignoter un morceau. Même chose quand nous nous arrêtons sur une aire de repos au bord du lac de Pukaki pour faire le plein de flotte : nous scotchons un bon moment devant les montagnes du Mont Cook National Park qui s'élèvent à l'autre bout de l'immense lac, paysage sur lequel nous nous sommes déjà bien fait pleurer les yeux il y a quelques mois mais qui est toujours aussi grandiose!



Nous atteignons le camping en milieu d'après-midi, pour découvrir un petit lac aux rives boisées. L'endroit est désert, et nous n'avons que l'embarras du choix pour poser la tente.

Le camp monté, nous passons au petit village de Twizel, à quelques kilomètres du camping, pour glaner quelques informations sur la météo des prochains jours... Et les choses commencent bien : demain, le parc est sous la pluie toute la journée!

Contrairement à la dernière fois, nous avons tout le temps qu'il nous faut pour attendre sagement un créneau de beau temps si nécessaire, et nous consacrerons donc la journée du lendemain a ne strictement rien faire!

De retour au camping, nous nous rinçons succinctement dans le lac, ce qui n'est pas du luxe après deux gros treks qui malgré le froid nous ont bien fait transpirer! La trempette dans le lac vaseux et glacé est loin d'être suffisante, et une douche en bonne et due forme commence à devenir plus que nécessaire, à en juger par l'odeur de chenil qui emplie la tente en quelques minutes quand nous nous couchons... Coup de chance, il paraît qu'il y a des douches publiques dans le petit village à l'entrée du Mount Cook National Park.

Le lendemain, nous atteignons haut la main nos objectifs du jour, en glandouillant de manière ininterrompue dans la voiture tandis qu'au dehors les averses se succèdent. Thé, lecture, thé, lecture, motivation suprême pour nous préparer un petit sandwich... Thé, lecture, soirée vidéo sur l'ordinateur. Ce genre de journée qui justifie pleinement d'avoir traversé la moitié de la planète !

Au matin, nous émergeons sous un ciel couvert de nuage... Le parc national se trouve à une soixantaine de kilomètres du camping, et nous avons bon espoir que la météo soit meilleur là-bas, ou en tous cas qu'elle s'améliore le temps que nous arrivions.

Nous nous mettons en route au petit matin. La journée s'annonce tranquille : avant toute chose, nous allons essayer de localiser ces hypothétiques douches publiques, avant de rejoindre le Hooker Valley Track, qui est probablement la balade la plus populaire et accessible du coin, et qui permet d'approcher du pied du Mont Cook après environ une heure de marche. Comme d'habitude avec ce genre de chose, nous nous sommes bien rentrés dans la tête que le bouzin allait être blindé de monde et ultratouristique, mais nous voulons nous approcher un peu du géant que nous avions pu apprécier de loin durant notre ascension à la Mueller Hut et au sommet du Mont Ollivier. Nous savons que nous allons probablement marcher en file indienne derrière des hordes de touristes, mais nous assimilons l'idée et la mettons de côté pour en faire abstraction. Nous voulons ensuite faire un tour dans la Tasman Valley, qui abrite le glacier du même nom. Là encore, il s'agit d'une minuscule balade de quinze minutes.

Sur le trajet vers le parc, le long du lac Pukaki, nous ne pouvons malheureusement pas nous rincer l'oeil sur les sublimes paysages qui entourent la route, car tout est plongé dans un épais brouillard...

Le ciel se dégage un peu tandis que nous arrivons au bien nommé Aoraki Mount Cook Village, le bled marquant l'entrée du parc, intégralement constitué d'hôtels. Nous nous renseignons un peu, pour apprendre que oui, il y a effectivement des douches chaudes publiques dans le village! Le bazar nous coûte tout de même 2$ chacun, mais il s'agit de notre première douche chaude depuis près de dix jours! Un bon investissement.

Tandis que nous nous extasions sur la douceur de notre peau et la fraîcheur incroyable de nos pieds propres, un événement vient encore ajouter à notre bonheur : le brouillard se lève, le ciel se dégage complètement, et c'est finalement sous un beau soleil que nous rejoignons l'entrée du Hooker Valley Track.

Je passe rapidement sur les évidences : il y a beaucoup de monde, le sentier est un boulevard bien nivelé de graviers de près de deux mètres de large, et la marche ne présente aucun intérêt physique.

Au rayon des bonnes surprises, nous nous attendions quand même à trouver beaucoup plus de monde que ça. Il y a pas mal de groupes de touristes et le tracé est assez fréquenté, mais il n'est pas bondé non plus, et l'effet queue-leu-leu est finalement plutôt discret. Merci la basse saison!

Pour rester dans les bonnes choses, et c'est pour ca que nous sommes venus : les paysages traversés sont magnifiques !

La vue donne d'abord sur le Mueller Glacier, avec lequel nous avions vécu un magnifique tête-à-tête la dernière fois, ainsi que sur les crêtes et les vallées environnantes.



Le chemin tourne ensuite pour faire face au grandiose mont Cook, qui domine véritablement toute la vallée de son écrasante silhouette pointue.



Le ''sentier'' serpente tranquillement le long d'une rivière, grimpe de quelques mètres avant de redescendre paresseusement, et nous fait déboucher au bord d'un lac, depuis lequel le point de vue sur les pentes enneigées du mont Cook est impressionnants. Quelques icebergs flottent sur les eaux du lac, nous nous posons un peu à l'écart, et finalement nous passons un sympathique moment à profiter du paysage dans le calme.



Nous sommes de retour au parking quelques deux heures après être partis. A savoir que la durée estimée de la balade est d'environ 4 heures aller-retour, mais que l'estimation s'adresse surtout au touriste lambda qui vient de descendre de son bus et qui parcourt le chemin en tongs.

Nous déjeunons sur le parking, au milieu des caravanes, avant de mettre le cap sur la Tasman Valley et son glacier.

La route est brêve mais intense et magnifique!



Nous arrivons bientôt au pied de la vallée, et suivons un nouveau chemin propret et bien tracé pendant une douzaine de minutes pour déboucher au sommet d'une ancienne moraine, depuis laquelle la vue sur les plaines que nous venons de quitter est fantastique!



Et puis nous nous tournons face au glacier... Ou plutôt ce qu'il en reste.

La vue depuis la moraine est sacrément sympa quand on regarde les haute chaînes de montagnes qui entourent la vallée glacière, mais le glacier en lui-même est à peine visible, planqué tout au fond, derrière un lac. Et puis nous étudions les marques caractéristiques qui apparaissent sur les flancs des montagnes, au-dessus du lac, et nous prenons conscience, comme à chaque fois que nous passons voir un truc de ce genre, de l'effarant retrait qu'a connu le glacier au fil du temps.



La moraine au sommet de laquelle nous nous trouvons se dresse bien au-dessus des rives du lac, le glacier se trouve à plusieurs kilomètres, mais visiblement, en 1890, il recouvrait complètement le lac et la moraine!

Et la retraite s'accélère : ainsi, durant ces dernières années, le glacier s'est retiré à une vitesse comprise entre 480 et 820 mètres par an! D'une longueur de 29 kilomètres en 1890, il est passe à 24 kilomètres en 2011, et on estime qu'il se sera retiré de 4 kilomètres supplémentaires d'ici 2020.

Nous quittons l'endroit en proie à des sentiments mitigés : le paysage est somptueux, mais on ne peut que frémir en constatant des effets si radicaux du réchauffement. Dans quelques années, le glacier aura tout simplement disparu.

Et les panneaux dispatchés aux alentours, comme au Franz Joseph Glacier, diffusent un message que l'on pourrait prendre pour une mauvaise blague, et qui pourrait se résumer par “vite, le glacier fond, venez vite le voir avant qu'il ne disparaisse sans que personne ne puisse rien y faire!”. La sensibilisation n'est visiblement pas la priorité chez le Departement Of Conservation. Notez l'ironie...

La journée touche à sa fin, et nous rentrons dans notre cambrousse, satisfaits mais un peu déprimés par notre visite au glacier. Sur le chemin du retour, nous marquons quelques pauses pour profiter une dernière fois des magnifiques vues sur le parc et lui faire nos adieux.



En perdition


Le lendemain, nous décidons de mettre les voiles, sans trop savoir où aller. Nous ne connaissons pas les prévisions météo dans le sud, et nous n'avons donc pas encore décidé si nous allons à Queenstown ou dans le Fiordland en premier.

Te Anau, à l'entrée de la route 94 qui remonte vers le Milford, se trouve à plus de quatre heures de route, et nous ne voulons pas nous y rendre sans être sûrs que la météo sera avec nous, étant donné qu'il n'y a la-bas aucun camping gratuit où attendre si jamais il pleut pendant plusieurs jours.

Queenstown présente le même problème : tous les campings des alentours sont payants.

Nous mettons donc le cap sur Cromwell, une petite ville posée au bord du lac Dunstan, à quelques 140 kilomètres au sud de Twizel, situé sur la route pour Queenstown, où se trouve apparemment un coin dodo gratuit que nous pourrons squatter pour réfléchir posément à la suite.

Nous atteignons les rives du lac en milieu d'après-midi, et une pause pipi à quelques kilomètres du centre de Cromwell nous permet de découvrir un camping gratuit tout mignon au bord de l'eau. Nous montons la tente dans un cadre sacrément sympa tandis que le soleil se couche.



Le lendemain, nous laissons le camps pour aller fureter en ville. Alors Cromwell, c'est nul. C'est peut-être l'énorme sculpture en plastique représentant une pomme et une poire aux couleurs criardes qui se dresse sur le rond-point marquant l'entrée du bled aux rues désertes et tristes, ou les bâtiments complètement quelconques, grisâtres et bien moches, ou encore la bibliothèque dont le wifi limité crame en l'espace de deux minutes, mais nous n'accrochons pas. En fait, à part le lac, rien ne retient notre attention dans le coin... Le moral n'est pas au beau fixe, et la pluie qui tombe toute la journée n'arrange rien.

A défaut de wifi, nous profitons de la bibliothèque pour écrire un peu avant d'aller faire deux trois courses, un peu flagadas...

Et arrive le rayon de soleil la journée : en sortant du magasin, une jeune fille nous interpelle... Et paf, nous tombons sur Caroline, l'allemande que nous avions rencontré à Taupo, presque 7 mois plus tôt! Nous nous tombons dans les bras, avant de nous raconter nos péripéties néo-zélandaises respectives. Un grand moment!

Avec une amie, elle a trouvé du travail dans un hôtel à Cromwell, et nous discutons un bon moment avant de nous séparer. Le monde est petit! Enfin, c'est surtout la Nouvelle Zélande qui est petite.

De retour au camping, nous posons pour la soirée, et commençons à discuter de la suite. Et... L'ambiance n'est pas à la fête. Nous nous sentons profondément désoeuvrés, et en même temps nous n'avons rien envie de faire. Notre état d'esprit est peut-être dû au fait que nous venons de terminer nos deux grandes marches dans l'Arthur's Pass et dans l'Hakatere, et que la suite nous emballe moins. Nous savons en plus que nous allons rejoindre des endroits où le fait de dormir gratuitement quelques part risque de poser problème, et puis nous sommes plutôt fatigués, nous ne parvenons pas à nous décider sur notre prochaine destination, le temps est exécrable... Bref, ce n'est pas la joie!

Comme d'habitude dans ce genre de situation, un seul remède : le mouvement! Nous décidons de décoller pour Queenstown dès le lendemain, et nous verrons bien ce qui se passe.

Au réveil, nous remballons et mettons le cap vers le sud, sous une sempiternelle pluie battante...

Les choses ne s'arrange pas tandis que nous approchons de Queenstown, et c'est sous les averses que nous arrivons dans l'une des plus célèbres villes de l'île sud.

Queenstown, nous l'avions mise de côté la dernière fois. En vérité, cette ville fameuse située sur les rives du grandiose lac de Wakatipu n'a toujours constitué pour nous qu'un passage obligé pour atteindre ce qui se trouve derrière, à savoir les fantastiques étendues de montagnes qui se dressent au nord du lac.

Si les alentours de Queenstown nous ont toujours attirés, la réputation de la ville en elle-même a plutôt eu l'effet contraire. Il s'agit en gros de la Courchevelle néo-zélandaise, la station de montagne huppée par excellence. Il s'avère que les montagnes aux alentours de Queenstown abritent les domaines de ski les plus tendance du pays, et la saison vient de débuter.

Nous n'avions pas vraiment aimé Wanaka pour son côté tourisme branché, la profusion de ses bars, de ses restaurants et de ses complexes hôteliers... Et bien on nous a souvent dit que Queenstown, c'était pire, et nous ne pouvons que constater la véracités des rumeurs quand nous atterrissons dans le centre-ville.

Tout est destiné au tourisme, et au tourisme classe. Les trottoirs débordent de terrasses, il y a des bars, des restaurant et des clubs de partout, fréquentés par une jeunesse locale branchée ou des voyageurs fêtards avides de flamber leurs économies. Les débits de boissons annoncent la tournée des bars qui va se dérouler le soir même, les rue sont bruyantes et bondées. L'endroit est tellement pourri par le tourisme que nous y trouvons même des travers que nous pensions avoir laissés en Asie, comme ces faux points d'informations soi-disant officiels qui cachent en réalité des agences de voyage aux prix exorbitants. Tous les établissements semblent travailler main dans la main, chaque hôtel ou bar fait également office de tour-opérateur, et les vitrines débordent d'affiches proposant toutes les activités possibles, du saut en parachute au-dessus de la ville au tour en jet-boat sur le lac en passant par la tournée à cheval des sites de tournages du seigneur des anneaux. Ca sent le pognon et l'arnaque à chaque coin de rue...

Au milieu de ce bazar, nous nous sentons comme deux petits renards apeurés perdus hors de leur forêt, et nous restons collés l'un à l'autre en longeant les murs.

Hors de question de rester ici! Nous prenons quand même quelques minutes pour nous rencarder sur la météo, le temps de constater que la quasi-totalité de l'île va être arrosée copieusement durant les prochains jours. Visiblement, le soleil va revenir dans trois jours sur le Fiordland, tandis que Queenstown va rester sous la pluie toute la semaine. C'est donc décidé, nous allons commencer par descendre à Te Anau pour visiter le parc, et nous repasserons à Queenstown pour rejoindre Glenorchy et ses splendides alentours plus tard.

Reste le problème de trouver un coin où passer les deux prochains jours.

En farfouillant sur le net, nous découvrons un camping gratuit aux modalités un peu étranges : il se situe au beau milieu d'un village, Lumsden, idéalement placé à peu près à mi-chemin entre Queenstown et Te Anau, et il est apparemment possible d'y dormir sur un parking. En revanche, aucune précision n'est donné en ce qui concerne la possibilité d'y poser une tente, mais nous dénichons l'avis d'un campeur qui explique qu'un espace est dédié aux guitounes...

Nous décidons d'aller jeter un oeil là-bas.

Nous fuyons au pas de course l'effroyable Queenstown et nous mettons en route vers le sud a travers de belles etendues de montagnes et de campagne. Quand nous parvenons aux abords du village, la nuit est tombée, mais nous n'avons aucun mal à trouver le “camping” : Lumsden est un village minuscule, composé d'une centaine de baraques alignées le long de l'unique rue principale qui traverse le bled.

Le coin camping n'est vraiment pas banal : en plein milieu du centre-ville, juste à côté de la route, s'ouvre une espèce de musée en plein air, composé d'un ancien quai de gare et de vieilles locomotives bien vintage. Il s'avère qu'à la fin du 19ème siècle, Lumsden était une importante jonction ferroviaire entre Invercargill, Gore et le nord. En 1971, le village cessa d'être desservi, et sa gare devint un vestige historique. Encore un truc sympa et intéressant à replacer dans une conversation! Autour du quai se trouve deux rangées de places de parking où les vans et les camping-cars sont autorisés à stationner pour la nuit, et derrière la gare, un espace d'herbe bien délimité entre deux rangées d'arbres est réservé aux tentes. Les modalités de camping sont clairement expliquées, le quai de la gare, abrité, est équipé de lavabos pour la vaisselle et de tables de pique-nique, et les toilettes toutes proches sont clean. Le petit plus, c'est que la bibliothèque se trouve juste en face, et que le wifi reste disponible la nuit! Voilà que nous disposons d'une connexion illimitée 24h sur 24h!

Vraiment original, le camping de Lumsden!

Nous garons la voiture et montons le camp dans l'herbe, à deux pas de la route et des maisons, contents d'avoir trouvé un petit squatte pour les deux prochains jours. Le seul truc, c'est que nous devrons démonter la tente tous les matins et la remonter le soir, car il est interdit de poser sa guitoune entre 10h et 18h. C'est de bonne guerre, étant donne que nous sommes en plein centre du village!

Le lendemain est consacré à l'écriture, à l'abri dans la petite bibliothèque, et à la recherche d'une petite balade pour le jour suivant. Si demain le Fiordland est sous la pluie, le temps sera à peu près sec dans la région de Lumsden, et nous repérons une petite marche de quelques heures à faire dans l'Eyre Mountains Conservation Park, situé à une vingtaine de bornes du village.

Malheureusement, le lendemain, nous débarquons aux frontières du parc pour constater que la route d'accès est en travaux et inaccessible... Nous rentrons, nous sommes dimanche, tout est fermé, et nous passons une longue et assez ennuyeuse journée devant notre quai de gare à bouquiner.


Exploration de la route du Milford


Le jour suivant, enfin, un peu d'action nous attend! Nous partons aux aurores et roulons vers l'ouest en direction de Te Anau, que nous atteignons une petite heure plus tard, avant de nous engager enfin sur la mythique route 94, surnommée la Milford Road, qui court sur environ 120 kilomètres à travers le Fiordland National Park jusqu'au Milford Sound, le fjord le plus célèbre du pays. Si vous cherchez plus d'informations sur les sites à voir en cours de route, voyez ici.

La route sinueuse nous fait traverser des étendues sublimes de forêts vierges, de montagnes escarpées, de falaises, de vastes plaines de tussock ou de hautes herbes vertes. Le paysage change tout les kilomètres, et de nombreux point de vue permettent d'apprécier tout un tas de paysages.



Vu la quantité de points d'intérêt qui jalonnent la route, nous avons décidé de passer deux jours dans le coin. Pour aujourd'hui, nous allons directement rejoindre l'extrémité nord de la route sans nous arrêter, pour commencer par une petite balade au bord du Milford Sound, avant de redescendre en direction d'un des plus beaux spots du coin, le lac Marian, qui se trouve à la fin d'une marche d'environ 1h30.

Ensuite, pour une fois, nous allons nous payer une nuit dans l'un des nombreux campings du Departement Of Conservation qui sont dispatchés le long de la route. Il s'agit d'aires de camping standards a 6$ la nuit, sans équipement en dehors de toilettes sèches, de tables de pique-nique et parfois d'eau courante. Et oui, c'est un grand jour, nous allons payer un camping!

Nous arrivons au bout de la route, pour tomber dans un coin très touristique : la moitié de la zone est couverte de parkings, plusieurs hôtels se dressent un peu partout, et des cars déversent des hordes de visiteurs près des nombreux quais qui avancent loin dans l'eau et d'où partent les croisières vers les fjords.

J'avais déjà parlé du Fiordland lorsque nous avions suivi le Kepler Track durant nos dernières vacances. Etablit en 1952, classé au patrimoine mondial de l'humanité, le Fiordland National Parc est le plus grand parc national de Nouvelle Zélande avec ses 1,2 millions d'hectares. S'il présente une énorme variété d'environnements, il est surtout célèbre pour ses côtes découpées par des centaines de fjords, les deux plus fameux étant le Milford et le Doubtful. A part le premier, la plupart des fjords ne sont accessibles qu'en bateau et en plusieurs jours, pour des prix que je vous laisse imaginer (dans tous les cas, dites-vous que vous serez bien en-dessous de la réalité...), et de notre côté nous avons décidé de faire l'impasse sur une croisière. Je tiens tout de même à préciser qu'apparemment, une balade en bateau dans les fjords fait partie des expériences visuelles les plus fantastiques à faire en Nouvelle Zélande, mais je ne pense pas avoir à vous expliquer pourquoi nous avons décidé de nous contenter de la simple vue du Milford Sound depuis les rives.



Nous nous lançons donc dans une petite balade d'une vingtaine de minutes, la Milford Foreshore Walk, qui après un petit passage en forêt nous conduit sur les rives du fjord. De là, le panorama est grandiose, et nous avons même une vue imprenable sur le Miter Peak, une montagne qui jaillit des eaux a l'embouchure du fjord pour culminer à 1692 mètres d'altitude.



La promenade est belle, plate, et se déroule la plupart du temps sur un chemin de planche.

Nous rejoignons ensuite un petit point de vue dans la forêt avant d'attaquer notre descente vers le sud et le lac Marian.

Oui, une petite troisième, parce qu'il est quand même sacrément joli le Milford!


En chemin, nous faisons un arrêt au Chasme, un ensemble de bassins et de tunnels situés au coeur de la jungle creusés par la Cleddau, une rivière qui prend sa source dans les montagnes.



Nous faisons une pause casse-croûte face aux sublimes étendues du parc, avant de rejoindre l'entrée du sentier menant au lac Marian.

La marche jusqu'au lac comporte des passages assez raides et escarpés, deux ou trois traversée de pierrier ou de ravines, et quelques escalades de racines ou de marches rocheuses, mais reste assez simple à parcourir dans l'ensemble, et offre en plus de formidables passages en forêt qui alternent avec des portions plus dégagées dévoilant de belles vue sur les montagnes alentours.



Si la balade est agréable, la découverte du lac Marian au milieu de son écrin de montagnes est quant à elle carrément somptueuse!



L'aller-retour jusqu'au lac est censé prendre 3 heures, mais nous le bouclons en 2, et nous quittons bientôt la zone tandis que le soleil se couche pour rejoindre un camping.

Le DOC nous réserve malheureusement une bien mauvaise surprise : le premier campsite que nous atteignons affiche un tarif de 15$ la nuit par personne ! Nous en passons plusieurs, pour tomber systématiquement sur le même prix. Ah les filous...

On nous aurait menti? Oui et non. Nous apprenons bientôt que ce cher Departement of Conservation a revu tous ses tarifs à la hausse et a reclassé certaines aires de camping pour célébrer dignement l'année 2017 en s'en mettant un peu plus dans les fouilles... Et ils ne cachent même pas l'arsouille dans leurs explications : bien que proposant les mêmes aménagements que les campings standards, c'est-à-dire quasiment aucun, les campings du Fiordland ont tous été reclassé en « scenic campsite », deux fois plus chers. Qu'est ce qu'un scenic campsite ? C'est un camping standard situé dans une zone réputée. Sont-y pas facétieux chez le DOC ! Et je vous jure qu'ils décrivent la chose comme ça : c'est la même chose, mais plus de monde vient, donc on double le prix. Ca a le mérite d'être franc...

Pour info, nous apprendrons par la suite que le DOC s'en est vraiment donné à cœur joie à travers tout le pays. Il faut savoir que les campings gérés par le Departement Of Conservation sont classés en 4 catégories suivant les aménagements qu'ils proposent : nos cibles de prédilection, ceux que nous chassons avec le plus d'ardeur, à savoir les basics, avec toilettes sêches et eau provenant d'un lac ou d'une rivière, les standards et les scenics dont nous avons déjà parlés, et les serviced, avec douches chaudes, cuisines, toilettes avec chasse d'eau etc... Quand nous sommes arrivés en Nouvelle Zélande, les premiers étaient gratuits, les deuxièmes coûtaient 6$ par personnes et par nuit, les troisièmes 8$, et les serviced, 15$.

Aujourd'hui, les basics sont toujours gratuits, mais nombre d'entre eux ont été reclassés en standard, généralement suite au simple ajout d'un robinet d'eau ou de toilettes un peu moins primitives. Quand aux classes payantes, les standard sont passés à 8$ par personne et par nuit, les scenics à 15$, et les serviced à 18$ (soit grosso-modo le prix d'un lit dans le dortoir d'un backpacker hotel...). On a déjà à faire à de sacrées augmentations!

Avec des personnes comme nous, la manœuvre n'est pas vraiment finaude : si nous étions d'accord pour raquer 12$ afin d'avoir le droit de poser notre tente (et ça n'arrive vraiiiment pas souvent!), il est bien sûr hors de question que nous en déboursions 30. N'oublions pas que pour 10 petits dollars de plus, nous pouvons avoir un lit chacun dans le dortoir de la plupart des guesthouses du pays !

Le fait de trouver un endroit où passer la nuit ne pose pas vraiment de problème : nous sommes dans le plus grand parc national du pays, et la loi est claire en ce qui concerne le camping sauvage : il est autorisé dans toutes les zones de conservation publiques du moment que l'on se trouve à plus de 200 mètres d'une route, d'un parking ou plus généralement d'une zone accessible aux véhicules,  ou d'une great walk, sauf si la zone de conservation en question fait l'objet d'un arrêter local interdisant le camping. Ce qui est plutôt rare.

Nous roulons droit devant nous, nous garons devant la première entrée de trek que nous croisons, embarquons tout notre barda pour la soirée, marchons 15 minutes dans la forêt, trouvons un joli et moelleux carré de mousse en plein cœur d'une jungle magnifique, et montons le camp. Non mais oh!

Finalement, nous passons une très bonne soirée, perdus au fin fond des bois du Fiordland, à nous demander pourquoi nous avons ne serait-ce qu'envisager de payer pour poser notre guitoune. Il nous passe de ces idées par la tête des fois...

Au matin, nous mettons le cap pour le départ de l'ascension du Key Summit, la balade que nous attendions le plus ici : une marche de trois heures au départ de la 94, qui après un court passage sur une portion du Routeburn Track, l'une des 9 great walks, grimpe dans la forêt jusqu'au... Key Summit, bien joué, où se trouve une petite zone alpine protégée abritant de nombreuses espèces natives des montagnes du Fiordland. Et puis comme d'habitude, la vue de là-haut vaut apparemment son pesant de cacahuètes!

L'ascension à travers la forêt est assez raide mais très régulière, et le chemin est large et bien aménagé.



Encore une fois, l'intérêt de la balade ne réside pas vraiment dans la marche d'approche, mais dans les découvertes qui nous attendent au sommet. Nous y trouvons en effet une petite boucle qui fait le tour de la zone protégée en traversant des étendues de broussailles, de tourbe, de petits bosquets d'arbustes. Quand au paysage qui nous entoure...



Bref, pour résumer le Key Summit, nous nous contenterons de citer le centre information de Te Anau : si vous n'avez du temps que pour une seul marche pendant votre trajet vers le Milford et si la météo est bonne, l'ascension du Key Summit vaut largement l'effort!


Glenorchy : visite de l'Isengard et de la Lorien dans une région somptueuse


Après cette belle balade, il est temps de quitter le Fiordland, et nous nous mettons en route pour notre prochaine étape : Glenorchy, au nord du lac Wakatipu, à 48 kilomètres de Queenstown. Histoire de ne pas nous retrouver bloqués à la nuit tombée dans cet antre de l'enfer, nous décidons de faire une pause à Lumsden pour y dormir, afin de rejoindre la région de Queenstown au matin et d'avoir le temps de passer voir ce que nous voulons tout en nous gardant quelques heures de jour pour dénicher un endroit où dormir.

De retour au bord de notre quai de gare en plein milieu de Lumsden, nous préparons la journée du lendemain. Notre visite des alentours de Glenorchy va être courte, et nous souhaitons rentabiliser notre temps au maximum.

Comme je le disais, deux chose nous ont amené à inclure le coin dans notre itinéraire : le cadre et les paysages, visiblement sublimes, et... une pléthore de sites de tournage du Seigneur des Anneaux!

Alors si la tournée de tous les endroits où ont été filmées les scènes de la célèbre trilogie de Peter Jackson n'a jamais été une priorité durant notre voyage en Nouvelle Zélande, il arrive que notre route nous conduise près de certains sites de tournages, parfois par hasard, parfois sous l'impulsion souvent très insistante de votre serviteur, fanatique inconditionnel de tout ce qui touche de près ou de loin à l’œuvre de Tolkien.

La région du nord du lac Wakatipu comporte des sites ayant ainsi servi de cadre aux scènes de la forêt de la Lorien et de l'Isengard. La plupart de ces sites sont accessibles en voiture ou visibles depuis la route.

Comprenons-nous bien : si nous nous rendons là-bas, c'est avant tout pour profiter de la beauté du coin, de ses rivières, de ses vallées glacières, et des hautes montagnes du sud du Mount Aspiring National Park qui se dressent tout autour. Mais bon... Si nous pouvons en profiter pour aller passer notre bon souvenir à Saroumane et à Galadriel par la même occasion, nous n'allons pas nous plaindre!

Notre plan est de passer Queenstown et de remonter les rives du lac jusqu'à Glenorchy, où nous nous rencarderons sur les alentours avant d'aller zoner sur les routes environnantes. Et comme nul trip n'est complet sans une petite marche, nous effectuerons la randonnée du Glacier Burn, au départ de la rive ouest du lac, qui devrait nous permettre d'explorer un ancien bassin glacier.

Vous trouverez ici de nombreuses informations sur les balades qu'il est possible de faire dans le coin.

Le lendemain, nous quittons une dernière fois ce cher petit village de Lumsden et partons vers le nord. Comme prévu, nous traversons Queenstown le plus rapidement possible et nous engageons sur la route suivant la rive est du lac Wakatipu.

Le temps est radieux, et le trajet fantastique !



Nous atteignons la pointe nord du lac et débarquons dans Glenorchy pour déjeuner, avant de faire un tour des abords du minuscule village...



...et de nous apercevoir que tout est fermé! Il s'avère qu'aujourd'hui, la reine Elisabeth II d'Angleterre fête son anniversaire, et le jour est férié en Nouvelle Zélande. Je vais faire pareil tiens : à compter d'aujourd'hui, je déclare le 26 février férié, ainsi que les 364 jours qui suivent. Y'a pas de raison!

C'est rapé pour la pêche aux renseignements, et nous partons sillonner la zone au petit bonheur la chance. Finalement, nous nous sommes tellement imprimés les cartes de la région dans la tête que nous savons à peu près où nous rendre. Nous passons ainsi à travers la forêt de la Lorien, avant de longer les plaines de l'Isengard, le tout au milieu d'un décors grandiose de champs, de plaines, de rivières, de lacs et de montagnes.

Pour tout dire, nous prenons un temps considérable pour passer tous ces sites, car nous tournons pas mal en rond dans une vallée finalement assez vaste et dans laquelle nous nous perdons à plusieurs reprises par manque de carte. Tous les endroits que nous traversons nous rappellent les grandioses décors du Seigneur des Anneaux, tant et si bien que nous mettons un bon moment à trouver les véritables lieux de tournage. La flemme profonde qui nous habite depuis Cromwell se manifeste à nouveau, et nous en avons vite ras-le-bol...

Nous rejoignons ensuite le départ d'une petite balade d'une trentaine de minutes qui abouti au bord du joli lac Sylvan après une traversée de forêt très tranquille et agréable.



Le soleil commence à descendre, et nous décidons d'appliquer la même méthode que dans le Fiordland deux jours plus tôt. Nous nous mettons en route vers le sud en longeant la rives est du Wakatipu, marquant quelques arrêts au bord de l'eau pour contempler le paysage, avant de rejoindre l'entrée de la marche de Glacier Burn.



A nouveau, nous embarquons la tente et toutes nos affaire, suivons le sentier qui s'enfonce dans la forêt et posons le camp sur le premier espace dégagé que nous découvrons dans les bois. Finalement, le camping sauvage est loin de poser un problème insurmontable si l'on est près à crapahuter un tout petit peu ! Nous voilà dans l'une des régions les plus touristique du pays, et nous dormons en pleine nature pour pas un rond.

Au réveil, nous sommes cueillis par un petit -7 stimulant, et nous replions avant de rebrousser chemin pour prendre le café au chaud dans la voiture. Le jour n'est pas encore levé, les étendues de forêt et de tussock qui nous entourent sont couvertes de givre, et une petite brume matinale plane sur le tout. C'est beau, mais nom de nom qu'est ce qu'il caille !



Nous attendons que le soleil apparaisse, avant de nous mettre en route pour le Glacier Burn vers 9h. La balade jusqu'à la vallée glacière, d'une durée estimée de 2 heures, grimpe à travers une forêt avant de déboucher au bassin glacier, sur lequel il apparemment possible de crapahuter à peu près librement. Vu les températures qui ont sévi cette nuit, nous nous attendons à pas mal de givre et de glace en altitude...

La rando commence dans les magnifiques plaines de tussock que nous redécouvrons sous le soleil.



Le sentier plonge ensuite dans la forêt, dont les grands arbres surplombent un sol couvert de branches mortes enchevêtrés, d'énormes troncs effondrés et plein de mousse, de buissons et de fougeraies.

Nous montons tranquillement en serpentant au cœur des bois, descendant parfois une petite dépression pour remonter de l'autre côté. La marche est plutôt tranquille, même si quelques passages sont un peu escarpés, et drôlement belle.



Nous débouchons bientôt sur une crête boisée que nous suivons sur un sentier minuscule bordés d'épaisses rangée de mousse d'un vert fluo.

Les grands arbres se clairsèment bientôt et laisse place à de petits sapins, tandis que la mousse et les fougères sont remplacées par de la broussaille jaunâtre. Nous avons finalement pris pas mal d'altitude, et tout est couvert de givre, pour le plus grand bonheur des mirettes!



Nous atteignons finalement la vallée glacière, pour découvrir un grandiose espace dégagé plein de pierriers et piqueté de buissons, encaissé entre deux chaînes de montagnes. Comme nous nous y attendions, le sol est complètement gelé, et la plupart des rochers sont couverts d'une fine couche de neige. Nous montons à une allure d'escargot, en suivant une piste vaguement matérialisée par quelques cairns, dérapant à la moindre seconde d'inattention, pour nous percher au milieu du bassin et profiter du coin.



Nous nous retrouvons transis de froid en quelques minutes, et nous ne tardons pas à redescendre pour rejoindre la vallée.



Nous aurons mis quelques deux heures et demi à faire l'aller-retour, pour une balade qui aura constitué notre plus belles découverte dans le coin !


Pour finir en beauté...


Il n'est pas midi lorsque nous quittons le nord du lac pour redescendre vers le sud. Nous nous posons au bord de l'eau pour manger et évoquer la suite. Cette fois, point d'incertitude ni de doute, et une seule destination : Wanaka, pour passer voir deux-trois trucs que nous avions mis de côté la dernière fois. Ensuite, et bien... quelques résolutions ont commencé à germer dans nos esprits ces derniers jours, nous y reviendrons plus tard. Pour le moment, nous partons pour le nord pour retournons dans l'une des régions qui nous ont le plus scotchés dans ce pays !

Je vous avais déjà parle de la beauté de la route qui relie Queenstown à Wanaka la première fois que nous y sommes passé, et bien aujourd'hui je peux enfin vous montrer la chose !



Nous arrivons à Wanaka en fin d'après-midi... lessivés. Nous n'avons pourtant pas spécialement cravaché durant les derniers jours, en tout cas beaucoup moins que d'habitude, pourtant nous sommes complètement épuisés ! Comme pour Queenstown, les alentours immédiats de Wanaka ne comportent pas le moindre camping gratuit, et à la base nous pensions continuer à appliquer la méthode qui a fait ses preuves hier soir et dans le Fiordland, à savoir dénicher un sentier de rando et le suivre le temps de s'éloigner suffisamment de la route avant de poser le camps. Et bien ce soir, nous ressentons une lassitude phénoménale à la simple perspective d'avoir à marcher plus de 2 minutes avec les sacs sur le dos avant de nous poser dans la tente pour y passer la soirée. Ma pauvre Léonore est particulièrement crevée, les frissons causés par le froid de ce matin ne nous ont pas lâchés toute la journée, bref, nous n'avons pas du tout envie d'aller faire nos sauvages ce soir !

Dans un tel état d'esprit, la décision est vite prise : à quelques kilomètres du centre-ville de Wanaka se trouve le camping à 10$ que nous avions investi la dernière fois, nous n'avons pas payé une seule nuit depuis plus d'un mois, nous avons de quoi faire sur le compte en banque... Et bien ce soir, c'est la fête! Nous nous posons au camping, montons la guitoune et passons une soirée confortable dans la voiture.

Le lendemain, nous lançons la conclusion de ce deuxième périple autour de l'île sud : aujourd'hui, nous allons retourner dans le Mount Aspiring National Park pour passer voir le Rob Roy Glacier, au fond de la vallée du meme nom, que nous avions mis de cote la dernière fois. Demain, nous voulons effectuer une dernière marche dans cette fantastique région, et nous avons jeté notre dévolu sur la deuxième randonnée fameuse du coin avec le Roy's Peak, à savoir l'ascension de l'Isthmus Summit.

Nous quittons ensuite Wanaka pour atteindre l'entrée de l'Aspiring, au bout de la cinquantaines de bornes de route de gravier que nous connaissons bien. De retour à l'entrée de la vallée de la Matukituki River, un flot de souvenirs nous revient en mémoire! Et oui, le sentier qui conduit vers le Rob Roy Glacier part de celui que nous avions suivit pour rejoindre la French Ridge, au cours d'une journée mémorable de pluie ininterrompue, de marche au beau milieu de plaines inondées et de traversées d'une douzaine de rivières à gué (Si vous avez raté cette intense crapahute, c'est par ici)...

Aujourd'hui, le soleil brille, nous n'emportons qu'un tout petit sac avec de l'eau et nos appareils, et seules quelques heures d'une marche plutôt facile nous attendent !

Nous redécouvrons la formidable vallée de la Matukituki en parure d'hiver et les majestueuses montagnes de l'Aspiring, avant d'atteindre la jonction avec la voie remontant la Rob Roy Valley et de commencer à nous élever dans la forêt.



L'ascension est brève et pas vraiment costaude, et nous offre quelques jolis points de vue sur la Matukituki Valley.



Nous arrivons bientôt au pied de hautes falaises, au sommet desquelles s'étale l'énorme masse blanche du glacier.

L'ensemble est visuellement beaucoup plus impressionnants que le Fox, le Franz Joseph ou le Tasman que nous avons vu il y a quelques jours. Le Rob Roy nous surplombe, couvrant les versants d'une crête dont il déborde de tous les côtés, et nous profitons d'une vue imprenable sur ses séracs et ses crevasses. Régulièrement, d'énormes blocs de glace s'en détachent et dévalent la pente avec un grondement sourd, suivis d'une cascade de neige.



Après une bonne vingtaine de minutes contemplatives, nous rebroussons chemin pour rentrer.

Nous aurons vécu de belles aventures dans l'Aspiring, et sur le chemin du retour vers Wanaka, nous nous arrêtons plusieurs fois pour faire nos adieux à ses fantastiques paysages.



Il est encore relativement tôt quand nous débarquons en ville, mais nous n'avons ni le temps ni l'envie de nous lancer dans quelque chose de constructif, et nous finissons la journée à squatter la bibliothèque avant de retourner nous poser au camping.

Le jour suivant, nous nous levons aux aurores pour nous lancer dans notre dernière grosse marche avant quelques temps.

L'ascension de l'Isthmus Summit, 1386 mètres, est une balade de 5 à 6 heures aller-retour au départ de l'autoroute SH6, sur la pointe nord du lac Hawae. Traversant des terrains apparemment plus variés que la monotone grimpette du Roy's Peak, la balade offre de formidables points de vue sur le lac Hawae durant l'ascension et sur le lac Wanaka depuis le sommet.

Lorsque nous quittons le camping, le ciel et couvert, mais les nuages sont bas... Peut-être allons-nous passer au-dessus durant l'ascension ? C'est toujours sympa les mers de nuages !

Nous longeons les rives du lac Hawea jusqu'au nord, pour y découvrir un carré de ciel bleu qui s'élargit tandis que nous rejoignons le début de la marche. Les nuages continuent de se disperser tandis que nous longeons tout d'abord des champs en suivant la lisière d'une foret avant d'attaquer la grimpette.

Nous débouchons sur un replat qui traverse un versant couvert d'herbe verte, la vue se dégage, et plusieurs choses se passent successivement : déjà, nous tournons les yeux vers le lac...



Ensuite, Léonore lève la tête vers le haut du versant, pour tomber sur... Un cerf, qui paisse tranquillement juste au-dessus de nous !



Elle commence sacrément bien cette balade !

Le sentier se met ensuite à serpenter parmi les buissons, avant de grimper régulièrement le long d'un versant dégagé de tussock.



La côte est raide, les jambes chauffent mais bientôt nous passons au-dessus des nuages, pour déboucher sur un plateau avant de suivre un versant sur un sentier un peu moins escarpé. Le cadre est grandiose, et la vue somptueuse!



Le chemin monte et descend parmi des collines de tussock piquetées de gros rochers, avant de bifurquer pour suivre une crête en direction de l'Isthmus Summit.



La progression sur la crête est très aérienne et nous offre de beaux panoramas sur le lac Hawea et le lac Wanaka, couvert de nuage.



Le sentier nous fait patauger un moment dans la boue et la neige fondue avant de nous opposer une belle croûte de glace bien glissante sur laquelle nous avançons doucement jusqu'au sommet. Nous aurons mis 2h30 à effectuer l'ascension.

Nous nous posons pour grignoter un morceau, face à un panorama qui vaut largement les efforts que nous avons déployés pour le découvrir !



Durant la descente, les nuages sont de retour, et nous plongeons dans la brume avant de profiter une derniere fois d'une vue surréaliste sur le lac Hawea couvert de nuage.



Nous arrivons à la voiture sous un ciel gris. Pour info, l'aller-retour à l'Isthmus Summit nous aura pris un peu moins de 4h30, en comptant une pause d'une demi-heure au sommet, et restera la plus belle balade que nous ayons faite depuis notre départ de l'Hakatere.


Remontée vers le nord et reconsidérations des tenants et aboutissants


Bon. Nous y sommes. Il est temps d'aborder la suite. Commençons par un petit résumé de notre situation financière : nous sommes le 8 juin, voilà plus d'un mois que nous avons quitté notre verger (et oui, déjà!), et il nous reste un peu plus de 1000$, soit de quoi voyager un mois supplémentaire en faisant attention aux dépenses.

Tout va pour le mieux de ce côté là donc. Mais il n'y a pas que l'argent dans la vie!

Côté souhaits et envies, c'est particulier... Cette apathie profonde qui nous a saisi à Cromwell n'est jamais vraiment partie depuis, et nous n'avons pour ainsi dire plus envie de bouger! Depuis que nous avons quitté Lincoln pour nous lancer dans l'Arthur's Pass, nous n'avons quasiment pas arrêté.

En même temps, nous y sommes : nous venons d'effectuer un deuxième tour de l'île sud, et nous avons vu globalement tout ce que nous voulions, de ce qui était prévu de longue date à ce que nous avons rajouté depuis.

Nous sommes venus en Nouvelle Zélande pour nous échapper dans la nature, et de ce côté là nous en avons déjà fait beaucoup plus que prévu, même si de mon côté il y a encore deux ou trois balades qui me font de l'oeil, du Gillespie Circuit au Dart Track en passant par le St James et le Greenstone Track, sans parler de... Enfin bon, vous avez saisi l'idée : dans l'absolu, je voudrais toutes les faire! Le premier problème est que la plupart de ces balades sont irréalisables en hiver sans crampons et piolet, et les risques d'avalanche sont élevés en Nouvelle Zélande. Et puis de toute facon, le fait est que nous avons suffisamment crapahuter pour le moment, et que nous n'avons pas vraiment envie de refaire de grosses marches avant quelques temps, d'autant que notre petit tour en Amérique du sud promet déjà de nous en mettre plein les pattes dans pas si longtemps que ça.

Nous avons eu notre dose de trek, et nous avons sillonné l'île sud en long, en large et en travers, repassant même plusieurs fois aux mêmes endroits, ce qui est une première dans l'histoire du Petit Tour!

Bref, nous commençons à nous retrouver dans une dynamique de voyage que nous avons déjà connue, dans laquelle on a l'impression de bouger et de visiter des coins avec pour unique motivation celle de... bouger et de visiter des coins, alors qu'on en a pas vraiment envie. Comme si nous ressentions le fait de ne rien rater comme une obligation, un objectif à réaliser lorsqu'on a traverse la moitié de la planète et que l'on veut tout faire en sachant qu'on ne reviendra peut-être pas. Et ce n'est pas ça que nous appelons le voyage! Notre voyage a toujours été une source de plaisir, notre Petit Tour s'est toujours réalisé en suivant nos envies. Le travail? Oui, effectivement, ça fait rarement plaisir, si l'on met de côté les formidables expériences de volontaires que nous avons vécu au fil des années. Mais le travail, c'est l'unique composant obligatoire pour pouvoir continuer dans cette optique. Donc dans un sens...

Et là, justement, nous en avons un chouia ras-le-bol de la vadrouille, nous avons envie d'un peu de stabilité, et en même temps nous allons devoir à un moment ou à un autre nous remettre au boulot pour assurer le financement de la fin de notre année néo-zélandaise. Et bien pourquoi attendre?

Voilà pourquoi la veille, avant de rentrer au camping, nous avons envoyé un message à Tracey pour lui dire que nous étions toujours disponibles en cas de besoin. Elle et Brian nous avaient en effet demandé de les recontacter courant juin si nous voulions retravailler. S'ils ont quelque chose à nous proposer, tant mieux, et en prime nous aurons sans doute la possibilité de réintégrer notre petite maison chez eux, ce qui nous ferait très plaisir et assouvirait sans problème nos envies de stabilité. Sinon, avec un petit millier de dollars de rab sur le compte en banque, nous aurons tout le temps de voir venir et de trouver autre chose tranquillement.

Après avoir mélangé tous ces mic-macs spirituels, les avoir passés au four de nos petites têtes et les avoir laissés refroidir grâce à quelques discussions, nous avons donc décidé de nous remettre à la recherche de travail sous peu.

En parallèle, bien que Flo ne nous ai pas accompagné sur ce deuxième tour, nous avons gardé le contact tout au long de ces quelques 5 semaines de vadrouille, et notre ami nous a appris récemment qu'il décollait sous peu pour passer quelques semaines en Thaïlande avant de rentrer.

Notre dernier plan avant d'attaquer une nouvelle quête de boulot est donc évident : passer voir notre petit Flo à Nelson avant son départ!

Fin de la parenthèse, retour sur les rives du lac Hawea. Il est un peu plus de 14h, et nous partons donc pour Nelson rejoindre Florian.

Nous avons plus de 750 kilomètres à parcourir, et nous prévoyons d'arriver demain dans l'après-midi. Pour ce soir, nous visons le Gillespies Beach Campground, le petit camping gratuit du DOC que nous avions occupé après notre décevante visite du Franz Joseph Glacier.

Nous disons au-revoir a la merveilleuse région de Wanaka et rejoignons la côte ouest pour la remonter vers le nord.

En fin d'après-midi, nous nous engageons sur le chemin de terre qui conduit au camping, impatients de nous poser après la grosse marche de l'Isthmus Summit et plusieurs heures de route. Nous sommes épuisés!

Lorsque découvrons l'entrée du camping condamnée par un énorme panneau “entrée interdite”, nous hurlons à la mort. Lorsque nous nous approchons pour vérifier si par hasard il n'y aurait pas moyen de nous infiltrer discrètement pour poser la tente malgré tout et que nous découvrons pourquoi le camping est fermé, nous hurlons de plus belle : le campsite est en travaux, il y a des engins de chantier de partout, parce queeee... le DOC a reclassé l'endroit, le faisant passer du statut de camping basic gratuit à celui de camping standard payant, grâce à l'ajout d'un bloc de toilette actuellement en cours de construction!

Comme dirait Léonore, Ah les chameaux!!!

Notre opinion du Departement Of Conservation néo-zélandais aura connu des hauts et des très bas tout au long de l'année. Autant des fois nous lui adressons de sincères remerciements, par exemple lorsque nous découvrons que le camping gratuit que nous visons est un endroit magnifique en bord de rivière ou à deux pas d'une plage somptueuse, autant des fois nous le maudissons. Et en ce moment, le bougre a tendance à accumuler...

Bon. La nuit tombe, et nous n'avons nul part où dormir. Le prochain camping du DOC se trouve 90 kilomètres plus loin, et notre petite arsouille habituelle de squattage de parc est difficile à mettre en oeuvre ici : nous sommes dans la région ultra-touristique des glaciers, et le camping sauvage est interdit dans la plupart des coins. Nous tentons tout de même une zone de conservation proche du Gillespies, qui inclue notamment un lac, mais lorsque nous approchons du parc, nous tombons sur des cafés, un resto, et un début de chemin de rando en graviers à l'entrée duquel le sigle “camping interdit” est bien trop visible pour dire qu'il nous a échappé en cas de contrôle...

Nous nous résignons finalement à parcourir les 90 borne qui nous séparent du camping suivant, et Léonore reprend vaillamment le volant.

Nous l'atteignons tard dans la soirée, posons la tente et dînons en vitesse avant d'aller nous affaler.

Au matin, nous traçons directement vers le nord, et en début d'après-midi, nous voilà de retour à Nelson. Nous débarquons à la bibliothèque pour retrouver Flo, qui vient de se passer un petit mois de vacances bien tranquille.

La petite déception de la journée vient d'un message de Tracey, en réponse à celui que nous lui avions envoyé depuis Wanaka, concernant un éventuel job au Dominion Point Orchard. Malheureusement pour nous, elle n'a pas de boulot à nous proposer en ce moment : pour les pommiers, c'est la saison du pruning, c'est-à-dire de la taille des arbres, mais ce job requiert de vrais compétences professionnelles et un savoir-faire dont nous ne disposons pas. Voilà nos espoirs de ne plus avoir à chercher du travail en Nouvelle Zélande qui s'envolent... Ce qui est bien dommage, car nous avions trouvé au verger un super plan boulot en compagnie de patrons adorables, en ayant la possibilité d'habiter dans une jolie petite maison pour un prix ridicule! Mais c'est ainsi, et nous allons devoir trouver autre chose. Voilà qui ajoute un peu de piment et d'imprévu, ce qui n'est pas plus mal!

Nous passons faire quelques courses, puis rejoignons le Maitai Valley Motorcamp pour y poser la guitoune et nous installer dans la cuisine pour notre dernière soirée tous ensemble. Nous aurons partagé tous les trois de nombreuses semaines de vadrouilles, de découvertes, de travail, de rencontres, et nous nous remémorons les 8 mois qui viennent de s'écouler, avant de parler de nos plans pour les semaines qui viennent. Florian a donc choisit la Thaïlande en temps que première incursion asiatique, et il a décidé de passer quelques semaines à voyager dans le nord du pays, entre Bangkok et Chang Mai, histoire de faire une étape entre la Nouvelle Zélande et la France. Comme il le dit si bien, nous avons traversé la planète pour venir ici, autant profiter du voyage de retour pour faire un arrêt en Asie!

Dans la soirée, nous commençons a discuter avec un jeune chilien en vacance désireux pratiquer son anglais. Lorsque la cuisine du camping ferme ses portes, il nous invite tous dans son gigantesque campervan pour des heures de discussion et une bien belle dernière soirée avant de rattaquer la recherche de travail!

Le lendemain, nous retournons à Mapua, le petit village côtier situé à quelques kilomètres du verger de Brian et de Tracey, pour partager ensemble un dernier fish'n'chips.

En début d'après-midi, nous déposons Flo à Nelson, le serrons dans nos bras, puis nous mettons en route.

Suite à la réponse négative de Tracey, nous avons décidé de retourner à Lincoln et de nous y baser pour nous lancer dans notre seconde quête de travail. Le coin est idéalement situé, quasiment pile au milieu de la côte est de l'île sud, ce qui nous permettra de rallier n'importe quelle destination en moins de 5 heures de route. Sans parler de toutes les facilités dont nous disposons là-bas.

Dans un précédent article, je vous disais que notre voyage en Nouvelle Zélande était déjà une réussite, et qu'il ne nous restait plus qu'à transformer l'essaie pour en faire un triomphe total, net et sans bavures.

Ce que nous allons tenter de faire dans les semaines qui viennent...