vendredi 8 novembre 2013

La belle Croatie : suite

Bonjour bonjour! Nous parcourons les étendues Croate en long, en large et en travers depuis des jours, entre mer, montagne et campagne, et ce pays est formidable, au-delé de toutes nos espérances. 

C'est indescriptible, mais nous allons quand même tenter de vous en faire voir un petit bout, en direct de Zadar. 

Au programme, la fin de la côte nord-ouest, les iles de Cres et de Krk, et un aller-retour dans les montagnes.

(et grand merci à Paul pour son illustration cadeau pour l'article d'accueil. Dorénavant les autres articles se poserons en-dessous)

De Rovinj à Pula




Rovinj
Après notre dernière pause cyber, nous partons explorer le petit port de Rovinj, tout beau tout mignon, sa cathédrale, son vieux centre, ses plages, au cour d'un super après-midi au soleil.

En fin de journée, nous quittons la ville et stoppons pour Vodjan. Nous sommes récupéré par un couple qui nous dépose à mi-chemin, à Bale, un tout petit village de campagne au milieu des champs. Nous y trouverons une super prairie bien paumée au milieu des oliviers pour passer la nuit.


St Euphemie
Le lendemain, nous rattaquons le stop pour Vodnjan (prononcer Vodgnane), plus à l'est, soi-disant site classé, qui s'avère en fait sans aucun interêt.







Nous rejoignons à pied Fazana, sur la côte, d'où nous prenons un ferry pour l'ile de Briunj et son parc naturel.

Nous y passons la journée, alternant les passages en forêt luxuriante et les promenades au bord d'une eau toujours limpide, dans laquelle frétillent une foultitude de poissons de toutes tailles et d'énormes coquillages. Nous traversons son parc zoologique, où nous croisons zèbres, éléphants, tortues, autruches, et plein d'autre gentils n'animaux gambadant dans de vastes prairies.

Nous apercevons même quelques biches cavalant en pleine forêt en allant voir des traces de dinosaures laissées négligement sur la plage...

S'ensuit une exploration de la forêt, de ruines d'abbaye et d'un fort Byzantin perdus au milieu des arbres.

Nous rejoignons le continent en fin de journée, et ne marchons pas longtemps avant de trouver une belle pelouse dans les arbres pour dormir (la Croatie est le paradis du camping sauvage, il y est très facile de trouver un coin de pleine nature).


l'arene de Pula
Au matin, nous investissons une terrasse déserte avec vue sur la mer pour le petit dèj, et ainsi faisons la connaissance de Drago, ancien pilote de l'armée et maitre des lieux, qui vient pêcher quand son bar est fermé. Nous seulement il nous laisse rester, mais nous offre aussi café, clémentine, boissons et friandises.

Nous discutons un moment avant de partir pour rejoindre Pula à pied, passant la journée dans cette ville aux vestiges romains multiples : arène, temples, forum.

L'endroit est grand, et nous mettons un moment avant de sortir de la ville pour stopper. Nous voulons rejoindre Brestova et prendre un ferry pour l'ile de Cres. Nous nous faisons déposer à 13 km de notre destination, à Barban (oui, Barban! A prononcer Barbane), où nous passons la nuit dans un pré en bord de rivière.

Le lendemain, après trois voitures différentes pour 13 km (!), nous embarquons pour Cres.

  
L'Oto Cres



Nous débarquons pour manger, en compagnie de plein de chats. S'ensuit une bonne marche vers l'intérieur des terres, en attendant que le ferry refasse un aller-retour pour nous apporter des chauffeurs, Porozina n'étant qu'un embarcadère. Nous voulons rejoindre la ville du même nom que l'ile, à 30 km au sud, puis atteindre Krk (prononcer Keurk) les jours suivants. 

Cres...
Le ferry revient, et nous levons le pouce plein d'espoir. 

Nous sommes recupérés par deux braves hommes qui se rendent justement à Cres voir des amis. Sur la route, ils nous expliquent moults choses sur l'ile et ses environs, qui s'avère majestueux, sauvage, et plein de relief couvert de roches et de buissons. Ils nous conseillent de ne pas rater l'ile de Lošinj, avec les villes de Mali Lošinj et Veli Lošinj, à laquelle on accède par un pont au sud de Cres. C'est décidé, nous prolongeons notre séjour sur l'ile pour descendre vers le sud. 

La surprise du jour est de taille : l'ami que va voir l'un des deux hommes à Cres est le directeur du camping local, fermé en cette saison, et il nous obtient gratuitement un emplacement avec eau pour la nuit, à environ 10m de la mer! 

...et son port
Cres est magnifique, toujours ces petites ruelles, son port de plaisance sans huile de bateau qui flotte, où l'on distingue le fond précisément tant l'eau est claire, ses montagnes qui la surplombent, un Soleil resplendissant, près de 30 °C... 

Le camping est organisé en palier, à l'ombre des oliviers, et en cette saison il nous appartient intégralement, avec la bénédiction du proprio qui plus est! Le soir venu, après une bonne bronzette sur la plage et un plateau de dorades-calmars-langoustines-moules pour 2 à moins de 30 euros (oui, ce pays dépote!), il s'inquiète même de notre installation. Il ne sais pas d'où nous venons!

derriere, notre coin dodo!













Le lendemain, après une bonne baignade dans 4m de profondeur d'une eau tellement cristalline que nous voyons les anémones bouger au fond, nous stoppons pour Lošinj, et sommes récupérés par 2 jeunes du coin d'à peu près notre age, qui nous font visiter les environs pendant les 60 km de trajet. 

Nous nous pètons la rétine sur une multitude de points de vue formidables, et nous passons un lac à l'eau tellement pure que l'on pourrait boire directement dedans, si l'accès n'en était pas interdit. Fait étrange, personne ne sait d'où vient l'eau!
 
 
Les deux jeunes gens écoute avec attention notre récit, et nous propose de dormir chez l'un de leurs amis, dans un immeuble tout confort de Mali Lošinj en cours de réhabilitation (il y a plein de château dans le ciel de Croatie!). Une nuit en intérieur après une petite soirée avec des gens plus sympa les uns que les autres nous fait le plus grand bien!



Veli Lošinj
Au matin, nous prenons conger pour un petit tour dans Mali, où nous achetons une ligne de pêche, avant de partir pour Veli Lošinj, plus au sud, par une promenade piétonne au bord de l'eau, en pleine forêt. 

La mer est azure, les pins nous fond de l'ombre, et nous n'entendons que le bruit des vagues, du vent, et les clapottis des quelques barques amarrées par-ci par-là. 

Veli Lošinj est plus petite que Mali, mais d'autant plus jolie. En fin d'après-midi, nous rejoignons Veli, avant de nous perdre sur la côte pour trouver un coin de forêt à flanc de colline, et nous dormons sur un tapis d'épines moëlleux après une soirée auprès du feu.



Nous remontons à pied 20km le lendemain jusqu'à Orso, au niveau du pont avant Cres, pour y passer la nuit, pêchant d'ailleur un beau poissonnet d'environ 20cm. On est encore loin de l'autonomie alimentaire, mais c'est tout de même gratifiant de faire cuire notre petite papillotte dans les braises, d'autant que la bestiole est succulente!


Nous stoppons le lendemain pour retourner à Cres, puis atteignons Merag pour prendre le ferry à destination de Krk.


L'Oto Krk, les montagnes, la route pour Zadar



Après avoir débarqué, nous dormons dans la forêt, pour empreinter au matin un chemin de randonnée traversant les bois pour rejoindre la ville de Krk. Nous y prenons notre première pluie depuis de nombreux jours, mais pour avoir surpris une biche pendant son petit déjeuner au détour d'un virage, ce n'est pas cher payé.

Le tour de la ville est vite fait, et nous partons pour le parc national de Plitvice, au nord-est.

Première étape, nous stoppons jusqu'à Ottočac, à 1000m d'altitude, que nous atteignons en fin d'après-midi, sous un temps maussade. Nous parcourons un plateau tout moche et gris, couvert de champs et de forêts aux branches nues. Et dire qu'il y a seulement quelques jours, nous barbotions au Soleil!


Nous dormons dans la campagne, mais le lendemain, une pluie violente tombe sans interruption pendant près de 16h, nous bloquant dans la tente toute la journée (hors de question de stopper sous ce déluge, aucun abris à l'horizon). Mais nous sommes bien, au chaud et sec, nous nous reposons, pouvons bouquiner, et avons une profusion d'eau et de vivres.


la forteresse Hanje de Senj
Le lendemain, une mauvaise surprise nous attend au réveil : la tente est couverte de givre. Le thermomètre affiche -2°C sous le double toit, promesse d'un bon -5°C dehors. Nous décidons de ne pas prendre de risque : nous ne sommes pas du tout équipés pour des conditions climatiques pareilles, le parc est encore à 70 bornes, encore plus haut perché dans la montagne. Nous irons à Plitvice une autre fois, ça nous fait un pretexte pour revenir!



Notre nouvel objectif est de rejoindre la côte et de filer vers Zadar, à 120 km, et nous prenons le bus jusqu'à Gospič, avant de stopper pour nous faire déposer dans les montagnes surplombant les rivages.

Enfin un vrai décor d'altitude, avec des sapins, des falaises, des points de vue grandioses, et... le Soleil qui brille à nouveau dans un ciel sans aucun nuage!

Nous descendons de la montagne un moment à pied pour profiter des vues sur les iles au loin, par-delà la mer, puis sommes récupéré par un homme qui nous pose au bord de la mer, à Karlobag. Il fait chaud, près de 25°C, ça va mieux! Notre chance en stop nous sourit encore à la sortie de la ville, lorsque nous sommes embarqués par une gentille dame qui nous dépose à 8km du centre de Zadar!

Nous passons la nuit dans une prairie entre une oliveraie et des vignes, et rejoignons à pied le centre ville au levé du Soleil. Pour l'heure, nous allons rejoindre notre deuxième hôtel du petit tour, avant de visiter la ville demain puis de filer vers le sud.

Tout va pour le mieux, mis à part le petit épisode gel-pluie et l'annulation de la visite du parc. Nous nous portons comme des charmes, et sommes tombés amoureux de ce pays. Nous pourrions en écrire des pages, désolé d'être si expéditif mais le cyber coute cher, environ dix euros par article (pour donner un ordre d'idée, avec 10 euros nous mangeons pendant 3 jours!), et c'est très chronophage.

Pour faire vite, disons que la Croatie est une terre sauvage, où l'homme n'a pas pris la place de son environnement, mais a composé avec lui. Un pays où l'on croise des biches, où les faucons vous tournent au-dessus de la tête quand vous pique-niquer, où les bernard lermites vous chatouillent les pieds au bord de l'eau, un pays fait de forêts et de montagnes, de littoraux magnifiques. Ca s'explore plus que ça ne se visite, les coins paumés et sauvages à l'abris des bipèdes vagissants et des bruits de moteurs recouvrent presque tout le territoire. Et c'est vraiment vraiment bien. Il faut voir ça de ses yeux. Croatie, nous t'aimons! 




1 commentaire:

  1. En plus la Croatie ils sont bon au foot!
    C'est chouette votre manière nous partager vos aventures; vous en voyez des choses de fou!
    Vous vous lavez pas souvent? Et puis prenez garde aux brusques changements de température, tombez pas malades hein!
    Ca donne envie de vous rejoindre quelques instants... ce que nous ferons peut-être un de ces jours ( cet été).
    Bonne continuation dans votre incroyable périple, au plaisir de vous lire.
    Prenez soin de vous
    Reno et Otti

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