mardi 22 décembre 2015

La survoltée et éclectique Bangkok : une mégalopole qui se laisse apprécier

Bonjour le monde!

Aujourd'hui, roulements de tambour, applaudissements et crises d'hystérie pour... le premier article en Thaïlande!

Le billet qui suit est consacré à la vibrante, animée et hétéroclite capitale du pays du sourire, au coeur de laquelle nous avons été parachutés sans ménagements pour notre plus grand bonheur.

La grande Bangkok, l'une des mégalopoles les plus dynamiques de cette partie du monde, nous aura montré une multitude d'atmosphères et de visages différents, et très franchement, c'est assez rare pour être souligné, nous avons pris beaucoup de plaisir à parcourir cette tentaculaire et déjantée mosaïque, qui nous a en plus accueillit chaleureusement.

Nous y reviendrons dans quelques instants. En attendant, quelques lignes sur notre départ du Cambodge et sur notre arrivée dans une Thaïlande que nous attendons avec plus ou moins d'impatience depuis trois ans.


Du Cambodge à Bangkok


Il est donc temps de quitter le pays des khmers pour rejoindre celui du sourire. Sur le coup pourtant, le tableau n'est pas des plus glorieux...

19h. Nous sommes à Siem Reap, de retour du temple de Preah Vihear. Il fait nuit, il pleut, nous nous sommes enfilés 5 heures de mobilette, une longue balade dans le temple et trois heures de taxi dans la journée, débutée à 6h du matin.

Bref, nous ne sommes pas frais, nous dégageons un fumet des plus goûtus, et notre peau est couverte d'une épaisse croûte composée d'un mélange de poussière et de transpiration.

Existe-t-il meilleurs conditions pour trouver des billets de bus, s'enfiler dans la foulée 10 heures de route et changer de pays?

Pour être franc, nous envisageons bien pendant quelques secondes de rester dormir à Siem Reap et de décoller demain matin, mais nous balayons bien vite cette oisive et flemmarde pensée. Relevons la tête, hauts les coeurs, ne laissons pas retomber le splendide élan qui nous anime depuis ce matin! Nous sommes en voyage ou quoi? Et puis mince... La Thaïlande! LA THAILANDE NOM D'UN CHOU!

Nous décidons de partir pour le pays qui fait chavirer le coeur de tous les voyageurs dès ce soir, et nous trainons nos pattes dans le centre-ville en quête de bus pas trop chers. Nous prospectons, écumant 4 ou 5 agences de voyages, et choisissons la moins chère pour faire l'acquisition de deux beaux billets à 14$ pour Bangkok.

Le hic, c'est que le bus part à 2h du matin. Flûte, la soirée s'annonce longue! Maudissant quelques minutes ces satanés horaires qui nous font partir à pas d'heure pour débarquer à midi en Thaïlande, nous nous consolons néanmoins rapidement : il nous reste quelques riels cambodgiennes à écouler avant de quitter le pays, pas de quoi fouetter un chat mais suffisamment pour nous occuper, surtout dans une ville où tout est ouvert 24 heures sur 24.

Terrasse isolée, petite omelette, papotages, petite mousse, papotages, balade, papotages... Les heures passent, le deuxième souffle arrive, nous revoilà tout pêchus et frétillants. Nos sourires s'élargissent tandis que l'idée s'imprime doucement : demain nous sommes en Thaïlande!

Nous tirons jusque dans la Pub Street, passant le Central Market, vaste rassemblement d'étals animé et brillament eclairé vendant souvenirs, bijoux et autres bibelos bouddhistes.

Portés par une allégresse de plus en plus grande, nous envisageons même une pause sur l'une des terrasses de la rue-discothèque. Mais il ne faut pas abuser non plus, même débordant de bonheur, nous sommes incapables de supporter plus de 30 secondes les paillements insupportables de Rihanna ou l'immonde gerbe sonore d'LMFAO, surtout boostés à 140 décibels.

Nous fuyons, et terminons la longue attente du départ posés dans une petite ruelle tranquille.

1h du matin. Il est temps. Tandis que nous quittons la zone que l'alcool a rendu totalement bordélique, Siem Reap nous montre une dernière fois sa face très étrange et dérangeante, lorsque les baffles d'un bar se mettent à hurler une chanson que nous connaissons, mais que nous n'avons pas entendu depuis un moment, l'un des grands tubes australiens qui passaient à la radio quand nous étions au pays des kangourous. Nous assistons alors, subjugués, à une scène effarante :  une foule d'australiens envahit la rue dans un bazar monumental, dégageant sans ménagements les hommes d'entretient qui nettoient la chaussée et les enfants qui glanent les bouteilles en plastique vides dans les poubelles, poussant tout le monde pour se mettre à danser en hurlant. Ahurissant.

Perplexes et un peu dégoutés, nous faisons quelques provisions de biscuits pour la route, rejoignons l'agence et attendons la navette qui doit nous conduire au bus. Et en fait non, ce n'était pas la dernière fois que Siem Reap nous faisait écarquiller les yeux : vers 1h30 commence un ballet sordide de mobilettes qui sortent de la Pub Street, conduites par de jeunes filles courtements vêtues qui chacune transporte à l'arrière de sa bécane un cadavre affalé. Les femmes en robe rouge ont trouvé leurs proies...

Jusqu'au bout ce pays et surtout la façon dont certains de ses visiteurs y passent leur temps nous auront interpellé.

Nous n'avons pas vraiment le loisir de réfléchir à tout ça. La fatigue commence à se faire douloureusement sentir, et la navette n'arrive pas. Nous avons bien un numéro à appeler en cas de problème, mais sans téléphone...

Finalement, un tuk-tuk se pointe, nous embarque, et quelques minutes plus tard nous voilà dans le bus. Pas de couchettes, seulement des sièges, mais peu importe. Nous nous écroulons comme des masses!

Le repos est de courte durée. Trois heures plus tard, nous arrivons à la frontière, à Poi Pet, tandis que le soleil se lève. Descente du bus, tampon de sortie, marche jusqu'au côté thai, paperasses, passage des douanes et tampon d'entrée en Thaïlande, la procédure entière prend plus d'une heure, mais est très calme au niveau des contrôles et de l'attitude des agents. Rappelons au passage que l'entrée en Thaïlande avec un passeport français donne droit à un visa gratuit d'un mois.

De l'autre côté de la frontière, nous devons changer de bus. Un homme nous attend et rassemble tous les passagers. Nous embarquons dans un tuk-tuk qui nous conduit quelques kilomètres plus loin, dans un café ou nous devons attendre un dernier minibus pour Bangkok.

A ce niveau là, nous ne sommes plus que deux courges abrutis de fatigue aux yeux vitreux, effondrés sur leur chaises, grignotant leurs deux derniers biscuits. Mais nous sommes en Thaïlande, ouaiiiiiiiii...

Vers 7h, nous repartons enfin. Prochain arrêt, Bangkok!

Nous n'avons pas vraiment d'occasions de dormir sur le trajet, bien trop remuant... Et oui, en arrivant en Thaïlande, nous retrouvons quelque chose que nous n'avons pas vu depuis de longs mois : des autoroutes! Sauf qu'ici, elles ne sont que montées, descentes et bosses. De vrais montagnes russes, qui se chargent de nous maintenir éveillés...


Arrivée dans la capitale, visas Birmans et Khao San Street


Trois heures plus tard, nous arrivons. Ca change du Cambodge, et surtout du Laos... Les premières affiches publicitaires géantes apparaissent, les voies se multiplient, tout comme les bretelles et les ponts. Au loin, nous voyons surgir une énorme masse de buildings.

Si nous sommes, comme d'habitude, partis quasiment les mains dans les poches, nous avons quand même fait quelques efforts de préparation. On ne débarque pas dans une ville de cette taille comme une fleur sans savoir où aller (encore que...). Globalement, nous avons localisé la station de bus où nous devrions arriver. Nous avons également repéré la rue où tout le monde échoue et où se trouvent les guest houses les moins chères de la ville, j'ai nommé la Khao San Street. L'endroit promet d'être spécial, mais nous pensons financier.

Il ne nous restera plus qu'à trouver un bus qui nous y conduit! C'est mignon dit comme ça... Sauf que Bangkok, c'est plus de 1500 kilomètres carrés d'urbanisation sans compter la banlieue, et ce qu'on appelle ''centre-ville'' fait grosso-modo deux fois la taille de Paris... Ca s'annonce intéressant!

Cette fois, nous avons un atout supplémentaire dans notre besace : le Lonely Planet que nous a donné Andre à Pakse, au Laos. Pour nous qui voyageons sans guides, lorsque nous disposons d'une telle mine d'informations, nous avons l'impression de ne plus avoir à préparer quoi que ce soit. C'est les vacances! Enfin bon, restons prudents, le biniou date quand même de 2008...

Nous entrons dans le vortex. Au-dessus de nous, 3 ou 4 niveaux d'autoroutes se superposent, les immeubles emplissent l'horizon, tandis que le traffic se fait plus dense. C'est une crénom d'énorme ville! Nous roulons à n'en plus finir au milieu des buildings, des énormes panneaux publicitaires qui clignotent et des embouteillages. Les scènes que nous apercevons dans la rue tranchent parfois radicalement avec le décors : les étals de marché et les vendeurs ambulants sont toujours là, au pied des tours de verre, et nous croisons de temps à autres de véritables petits villages dans la ville, avec leurs maisons de bois aux toits de tôle.

Globalement, on sent le développement économique poussé et dynamique, et encore une fois, ça change du Cambodge et du petit Laos.

Nous débarquons finalement en début d'après-midi dans un coin un peu moins vertigineusement vertical du centre, et bonne surprise : d'après les cartes, nous sommes juste à côté de la Khao San street! Après quelques minutes passées à atterrir spirituellement en répétant la phrase ''nous sommes à Bangkok!'' une bonne dizaine de fois, nous papotons un peu avec un chauffeur de tuk-tuk, qui nous explique comment y aller. Sans nous proposer de course, juste comme ça, pour aider. Ca faisait longtemps! Et nous débarquons dans la rue en question.

Alors nous avions lu que Khao San avait un petit côté ghetto à touriste, mais ce dans quoi nous tombons va bien au-delà du simple petit côté...



Des bars, des restos, des hôtels, des magasins de souvenirs et de tatouages, un petit mcdo par-ci par-là, quatre 7 elevens, sans compter le burger king, les bureaux de change, les internet cafés, les stands à jus de fruit, à nouilles, et j'en passe. Des dizaines de tuk-tuks et de taxis attendent de chaque côté de la rue, tandis que des vendeurs avec classeurs à reliure harponnent le chalant pour lui proposer un costume sur mesure, un tatouage au henné, un massage, des tresses...

En dehors de ceux qui travaillent ici, il n'y a pas de Thaïlandais dans la rue, qui est pourtant pleine à craquer. Khao San, c'est la foire, le rassemblement, le quartier étranger de la ville. Les habitants ont d'ailleurs depuis longtemps désertés les lieux.

Nous gardons la tête froide malgré la chaleur, et commençons notre tour des établissements du coin.

Petite parenthèse avant de poursuivre, pour poser la valeur du bath Thailandais. A l'heure où nous écrivons ces lignes, un euro vaut un tout petit peu moins de 40 baths. Les gammes de prix que nous pouvons trouver ici font partie des contradictions que nous avons entendu sur le pays. Quand certains nous disaient que le voyage en Thaïlande coûtait moins cher qu'au Laos ou au Cambodge, d'autre nous annonçaient qu'il était impossible d'y trouver des chambres en-dessous de 12 euros... C'est le moment d'etre fixé.

Rassemblant nos dernières réserves d'énergie, nous volons de portes en portes, de halls d'entrée en halls d'entrée. Les hôtels abondent, mais les prix ne suivent pas. 500 baths... 400 baths... Nous ne trouverons finalement pas de chambre à moins de 300 baths, impossible à négocier, haute saison oblige. Environ 7 euros 50, ce n'est pas non plus la mer à boire. Reste à choisir entre les quelques guest houses sélectionnée.

C'est rapide : vu l'aspect général et l'atmosphère du lieu en journée, nous pouvons être à peu près sûr que l'ambiance nocturne doit être du genre de celle que nous avons quitté à Siem Reap, et nous choisissons un petit hôtel au fond d'une ruelle donnant sur l'avenue principale histoire de nous éloigner autant que possible du bazar.

Et nnfin nous déposons nos sacs, enfin nous sommes arrivés!

Mais la journée n'est pas terminée. Première mission, nous nourrir. Nous n'avons ingurgité en tout et pour tout que deux paquets de biscuits chacun depuis hier soir, et il est temps de voir si ce que nous avons entendu sur la magie de la nourriture bon marché en Thaïlande est vrai.

Depuis que nous avons quitté le Vietnam, les quêtes de repas pas chers se sont transformées en défi quotidiens, en particulier au Cambodge. Nous y avons passé tellement de temps à arpenter les rues pour trouver laborieusement de quoi nous sustenter sans dépenser plus d'un dollar chacun que nous en sommes arrivés à être découragés et fatigués à l'avance par la perspective de devoir manger. Littéralement. Il y avait aussi les paquets de nouilles, mais nous commençons à véritablement saturer de ces saletés déshydratées. Il était temps me direz-vous...

Et là, c'est le miracle, la délivrance, la fin de l'angoisse alimentaire. Nous faisons quelques mètres sur Khao San, nous jetons sur le premier stand que nous voyons, et repartons avec deux bonne platrées de pad thai, mélange de nouilles, de pousses de soja et d'oeuf, le tout assaisonné d'herbes, d'épices et de sauce, pour 30 baths chacun. 75 centimes le plat de nouilles! En plein quartier touristique en plus. On ne nous avait pas menti... Dans les jours qui suivent, nous userons et abuserons de la providentielle street food thai, en nous gavant de nouilles et de nems pour une moyenne de 70 baths par repas pour deux!

Considérant notre état d'épuisement extrême, nous avons décidé de ne pas vadrouiller tout de suite dans les environs. Notre dernière mission de la journée consiste en un arpentage de Khao San sur toute sa longueur, en passant dans tous les bureaux de change pour nous faire quelques réserves de monnaie locale au meilleur taux possible.

Bon, et puis ça va bien maintenant! Nous achetons quelques provisions pour la soirée et nous terrons dans notre piaule pour recharger nos batteries. Nous sommes en Thaïlande!


L'heure n'est pourtant pas encore aux joyeusetés, et nous avons une quête administrative de première importance à mener à bien avant de pouvoir nous abandonner aux délices du pays du sourire. En effet, dès le lendemain de notre arrivée, nous attaquons la préparation de la suite, à savoir notre voyage au Myanmar (anciennement la Birmanie).

Un petit point sur notre programme : nous voulons silloner le nord de la Thaîlande durant les deux ou trois prochaines semaines, avant de rejoindre la Birmanie pour une quinzaine de jours (peut-être plus), puis de retourner en Thailande pour visiter le sud... En famille!

Et oui, un événement majeur va venir ponctuer tout ça : mes parents viennent nous rejoindre début janvier, au moment où normalement nous serons de retour en Thaïlande, pour passer quelques semaines avec nous!

Mais nous n'en sommes pas encore là. Avant toute chose, nous devons obtenir notre visa pour le Myanmar, ce à quoi nous allons nous atteler durant notre deuxième journée à Bangkok.

Au réveil, nous localisons l'ambassade birmane, découvrons avec bonheur qu'il y a plein de lignes de bus publiques à Bangkok, très bon marché voir parfois gratuites, et profitons du superbe site web des transports en commun de la ville pour trouver quel bus nous devons prendre à quel arrêt. C'est trop facile!

Quelques minutes de marche et d'attente, et nous voilà bientôt dans le bus 15, roulant vers le sud. Entre la taille de la ville et les embouteillages, le trajet de 15 kilomètres prend près d'une heure! Ce qui nous laisse d'ailleurs le temps d'apprécier un radical changement de décors : les petits immeubles séparés de ruelles la plupart du temps occupées par des marchés cèdent peu à peu la place aux immenses tours de verre abritant bureaux, banques et centres commerciaux futuristes bordant de grandes avenues envombrées.

Nous débarquons bientôt au milieu de tout ce bazar, notre croquis de carte dessiné à la main sous les yeux, et ne mettons pas longtemps à trouver l'ambassade.

Il y a du monde, mais la procédure est rapide : après avoir obtenu un ticket numéroté, il nous faut remplir le sempiternel formulaire d'information, y épingler 2 photos et une photocopie de passeport, attendre que notre numéro soit appelé, débourser 20$ par personne, et laisser son passeport. Nous sommes mercredi, et nous devrons revenir vendredi après-midi pour les récupérer agrémentés du visa birman. Paf!

Ca c'est fait. La chose nous aura quand même pris une bonne demi-journée.

Tandis que nous retournons à l'arrêt de bus pour rentrer, nous commençons à entrapercevoir ce qui va s'avérer être une composante essentielle, formidable et omniprésente du pays. Je vous ai dit que les marchés avaient cédé la place aux centre commerciaux dans le quartier où nous nous trouvons, mais à y regarder de plus près il n'en est rien. Même au beau milieu des gratte-ciels, chaque recoin ou morceau de trottoir abrite un vendeur ambulant, chaque place est occupée par un marché. Et la majorité des étals vend de la nourriture. De toutes sortes, thai, chinoise, sucrée, salée etc... Emus, les yeux brillants, nous découvrons autour de nous un véritable paradis de la street food, une débauche de boustifaille tellement variée que nous ne savons plus où donner de la tête, à des prix qui approchent ceux que nous trouvions en Inde. Nos ventres gargouillent, mais il y a tellement de choses de partout que nous n'arrivons pas à nous décider, nous en remettant au hasard en jetant notre dévolu sur des beignets frits à la viande dégoulinant de gras et absolument délicieux. Nous n'avons encore rien vu du pays, mais à cet instant la Thaïlande atteint d'ors et déjà un très haut niveau dans notre estime!

Après cette magnifique constatation gastronomique, nous attrapons un bus et rentrons chez nous.

Arrive le deuxième grand moment de la journée : depuis que nous avons quitté la France, Léonore réfléchit et écume internet pour concrétiser un projet qui lui tient à coeur depuis que nous avons décidé de partir... Se faire un nouveau tatouage consacré à notre voyage! Sa décision de le faire à Bangkok a été prise il y a longtemps, elle a depuis repéré toutes les bonnes adresses de tatoueurs sur place, et nous avons passé quelques temps a dessiner le motif global qu'elle a choisit.

Aujourd'hui, c'est le grand jour. Après deux annees de préparation et de réflexion, il est temps de passer aux choses sérieuses. Nous nous rendons pour cela chez l'un des meilleurs artistes tatoueurs de la ville, et lui présentons le grossier croquis que nous avons tracé sous paint. Notre homme le reproduit sur la peau de Léonore, l'améliorant, pour un rendu magnifique!

Et la torture commence... Je reste avec elle durant l'heure et demi qu'elle passe les dents serrées, tandis que le motif se trace... Et voilà le résultat :



Pas mal, hein?

Toutes ces péripéties ont mine de rien remplis notre journée. Le soir venu, nous mettons le nez dehors pour un dîner de nouilles et de rouleaux de printemps que nous engloutissons assis au bord d'un trottoir, et nous découvrons l'ahurissante facette nocturne du quartier...

En effet, dès que la nuit tombe, la rue change de visage et se transforme en énorme... festival. Je n'ai pas d'autre mot.

Tandis que les façades et les terrasses s'illuminent, donnant à la rue des airs de Las Vegas, et qu'une vingtaine de bars se mettent à faire cracher leur sono en même temps, les chaises, les tables et les étals de babioles et de vêtements envahissent les trottoirs et une bonne partie du bitume de chaque côté de la chaussée. Devant eux, dans le peu d'espace qu'il reste, s'installe une deuxième rangée composée des vendeurs de nourriture, nouilles, brochettes, insectes, noix de coco, boissons etc...

Il ne reste qu'un tout petit chemin pour circuler au milieu de tout ça, que doivent se partager les centaines de touristes et la myriade de personnages qui habitent ce monde nocturne : chauffeurs de tuk-tuk,  vendeurs ambulants de briquets, d'artisanats local, de hamacs, d'alcool, de ballons de gaz hilarant, d'herbe, d'acide... Masseuses et masseurs, serveuses, hôtesses et travestis en petite tenue, mendiants, estropiés...



Ca racole, ça rabat, ça minaude et ça baratine.

Du côté des visiteurs, tout le spectre mondial et social est représenté, de la famille en vacance avec trois enfants en bas âge au vieil expat complètement perché en passant par les potes en vadrouille festive, les roots affalés devant une bière un pétard au bec, les filles en partance pour la boite de nuit, les jeunes couples de voyageurs, les vieux couples de voyageurs, les groupes derrière leurs guides...

Ce gigantesque capharnaüm dure jusqu'au lever du soleil, et la rue comme les girafes de bière qui hérissent les tables ne désemplit jamais. On peut mettre le nez dehors aux différentes heures de la nuit et suivre l'évolution des choses.

Et c'est... Et bien c'est fascinant! La première fois du moins. Nous avions eu vent de la réputation de reine de la débauche qui colle à Bangkok, et nous nous attendions à trouver quelque chose du genre de Siem Reap... Sauf qu'à Khao San, le bazar part tellement dans l'extrême qu'il en devient intéressant à observer. Qui l'eu cru?

Depuis notre chambre, au fond de notre ruelle, nous n'entendons que les murs de la guest house qui tremblent sous les assauts des basses qui viennent de la rue, et nous trouvons aisément le sommeil.


Bangkok


Troisième jour, il est temps de voir ce que la capitale a dans le ventre! Nous décidons d'attaquer à pied par les spots prochent de chez nous, dans le quartier de Ko Ratanakosin, l'ancien district royal qui renferme les sites les plus célèbres de la ville.

Nous descendons vers le sud et les rives de la rivière Chao Phraya, pour passer voir le Wat Mahathat. Fondé en 1700, son principal intérêt tient au fait qu'il abrite une des plus prestigieuse université bouddhiste du pays, et nous y croisons nombre de dévots récitant leurs prières matinales. Pour le côté architectural en revanche, après ce que nous avons pris dans les yeux ces derniers mois, le temple n'est pas très folichon.





Nous continuons à travers un dédale de ruelles bordé de petites bâtisses aux volets en bois abritant un grand nombre d'échoppes, principalement des herboristeries et des magasins de remèdes traditionnels et naturels, pour arriver dans le marché aux amulettes.

Remplissant un véritable labyrinthe de minuscules chemins, des dizaines d'étals proposent des montagnes de pendentifs, de statuettes, de grigris bouddhistes en tout genre, que les innombrables clients examinent avec attention. Ici, on ne rigole pas avec le pouvoir de ces artefacts.





Tandis que nous descendons encore vers le sud, le décors change, et les petits immeubles branlants de trois étages sont remplacés par des bâtiments colorés au style colonial marqué.



















La foule de touristes grandit alors que nous approchons de l'enceinte entourant les sites majeurs de Bangkok, à savoir le Grand Palais et le célèbre Wat Phra Kaew.

A l'intérieur, il y a beaucoup, beaucoup de monde, et il faut littéralement se frayer un chemin vers le guichet d'entrée. Et c'est la douche froide... Sur notre guide de 2008, l'entrée au complexe était annoncée à 250 baths. Nous avions anticipé une augmentation, mais le prix que nous découvrons sur place nous décroche la mâchoire : 500 baths! Plus de 12 euros par personne!

Nous ne réfléchissons pas longtemps, et un brin dégoutés nous déboursons l'équivalent de deux jours de voyage pour acheter ces satanés tickets.

A l'intérieur du complexe, alors que nous découvrons l'ensemble du Wat Phra Kaew, nos considérations budgétaires s'envolent instantanément.

Le site, consacré en 1782, abrite une centaine d'édifices couvrant plus de 200 ans d'histoire, et présente une patte architecturale incroyable. Tout est grandiose et resplendissant, coloré et éblouissant... Les photos se chargerons de la description! Les fresques, les pics des temples dressés vers le ciel, les détails fourmillants sur chaque centimètre carré, le tout baigné dans l'or et l'éclat des mosaïques de verre étincelantes au soleil... Nous sommes scotchés, oubliant presque les hordes de visiteurs qui se pressent autour de nous.

Scènes du Ramayana

Le grand Chedi, la Bibliothèque sacrée et le Panthéon Royal





Chapelle du Bouddha d'Emeraude









A savoir que le temple principal, ci-dessus, sert d'écrin au Bouddha d'Emeraude, une toute petite statue de jade qui disparait presque au sommet de son énorme autel en or. Représentation du seigneur la plus sacrée de Thaïlande, c'est le roi lui-même qui change ses drapperies au début de chaque nouvelle saison. Pas de photos disponibles, il est interdit de shooter la plus vénérée des reliques du pays!

Nous rejoignons ensuite le Palais Royal. Construit et habité par le roi Rama V, il n'est plus utilisé aujourd'hui que pour les réceptions officielles, et son architecture mêle habilement un style colonial classique et une partie de type pagode traditionelle.




Une visite qui nous a saigné, un site plein un à craqué, mais c'était très, très beau!

Nous flânons à droite à gauche pour trouver quelques beignets à nous mettre sous la dent, avant de tomber sur un spectacle inattendu. Il s'avère que le roi de la Thaïlande, Rama IX, fête son anniversaire dans quelques jours. Le souverain Thai jouit d'un profond respect et d'une grande révérence de la part de ses sujets, et son anniversaire est célébré dans tout le pays par nombre de festivités. Dans la capitale se tient par exemple, entre autres, un grand defilé militaire, et aujourd'hui nous tombons sur la dernière répétition!











Nous finissons la journée au Wat Pho (entrée 100 baths), un autre ensemble de temples qui écorche bien la rétine par la beauté de ses édifices. Il contient notamment le plus grand bouddha couché et la plus vaste collection de bouddhas de Thaïlande.
















46m de long pour 15m de haut tout de même!



















Le soir, une surprise nous attend sur notre boîte mail, qui conclue à merveille cette belle journée : nous sommes contacté par Cédric, un français qui habite à Bangkok et nous suit par l'intermédiaire du blog. Il propose de nous retrouver demain soir pour boire un verre et faire connaissance!

Nous profitons de la soirée pour préparer la journée du lendemain, durant laquelle nous devrons retourner à l'ambassade du Myanmar pour récupérer nos passeports. Souhaitant joindre l'utile à l'agréable, nous prévoyons un petit itinéraire sur la route qui devrait nous faire passer à travers le quartier chinois de la capitale, malheureusement il nous est impossible de déterminer précisément quel bus nous devons prendre... Le site de la ville et google map entrent en contradiction sur les arrêts et les numéros de bus, nous improviserons donc.


Le lendemain, nous avons la matinée pour rejoindre China Town et nous y balader, et nous rejoignons l'arrêt de bus de Khao San... Et c'est vérifié : entre le site des transports en commun de la ville, google map et les indications inscrites sur le panneau matérialisant l'arrêt, nous avons trois versions différentes sur les bus qui y passent. C'est beau l'organisation...

Nous ne voulons pas y passer la journée, et nous mettons le cap sur les berges de la Chao Phraya à travers le marché aux amulettes pour rejoindre un embarcadère que nous avons repéré hier. Quelques minutes de recherche et 40 baths plus tard, nous voguons en ferry sur la rivière, profitant de toute la diversité architecturale de la ville, entre les maisons de bois sur pilotis en premier plan et la skyline à l'horizon.











Notre bateau nous dépose à Chinatown, dont nous rejoignons le coeur en quelques minutes, pour plonger dans l'un de ses nombreux et célèbres marchés.

Celebres non pas pour leur beauté, les marchés de Chinatown présentent un tableau incroyable qui fait tout leur intérêt. Des centaines d'étals forment des boyaux minuscules où circule une foule compacte de visiteurs, de livreurs et de clients, tandis que sur les rayons, les tables, les tapis et souvent à même le sol se trouvent toutes les marchandises imaginables. Mais vraiment toutes! L'endroit est très animé, plein à craquer, et nous sommes heureux de trouver une petite place et une terrasse où poser nos derrières sur des tabourets en plastique et dévorer un bol de nouille.












C'est animé, les gens sont très souriants, mais nous sommes trop compressés par la foule pour tenir bien longtemps ici... Nous mettons les voiles, découvrant encore un nouveau quartier. Chinatown est un exemple de plus de la variété de cette ville de timbrés qui nous branche décidément de plus en plus!












Quittant les grandes avenues bordées d'immeubles, nous nous engageons dans une petite ruelle pour passer voir le Wat Mangkon Kamalawat. De style chinois, ce temple est un haut lieu de pélerinage pour le bouddhistes, les taoïstes et les confucianistes, et nous arrivons pendant la prière des moines.




L'après-midi avance, et il nous faut rejoindre le quartier des embassades avant 16h30. Nous partons en quête d'un arrêt de bus, mais aucun ne comporte les numéros des lignes qui y passent... Nous marchons, marchons encore, et arrivons finalement à la gare de Bangkok, où nous partons à la pêche aux renseignements. Après plusieurs informations foireuses et aller-retours, nous trouvons ce que nous cherchons : nous devons prendre le bus 1, qui passe... Ben, ça nous n'avons pas très bien compris... Tandis que nous avançons un peu au pif, nous demandant si nous ne ferions pas mieux d'appeler un tuk-tuk, paf! Le bus 1 surgit au détour d'un virage. Nous cavalons et finissons par l'attraper, 30 minutes avant la fermeture de l'ambassade... Débarquement au milieu du CBD, course, entrée en fanfare dans les bureaux du service visa, et tout va bien! Nous voilà en possession de nos visas birmans!



Pour fêter l'événement, nous nous offrons un petit café glacé sur un rebord de trottoir, face à la circulation de fin de journée. Nous voulions profiter d'être dans la zone des grands centres commerciaux pour trouver des réserves de gaz pour notre réchaud, mais le soleil se couche, nous avons rendez-vous avec Cédric en début de soirée, et une longue route nous attend pour rentrer à Khao San, surtout en pleine heure de pointe!

Nous passons près d'une heure et demi dans le bus au milieu des embouteillages... Apparemment, les célébrations de l'anniversaire du roi commencent ce soir, et pour ne rien arranger au traffic congestionné de la capitale, de nombreuses rues du centre-ville sont bouclées. Finalement, le chauffeur laisse tout le monde descendre entre deux arrêts, alors que le bus est bloqué au même endroit depuis près de 20 minutes.

Nous sommes à quelques kilomètres seulement de Khao San et nous terminons à pied, traversant les rues brillamment éclairées et décorées du centre, au milieu de nombreux étals et animations installés pour l'occasion, dans une ambiance festive à souhait.




Cédric nous rejoint à 20h près de chez nous, et nous quittons une Khao San street bien trop bruyante pour nous trouver une terrasse plus calme où nous poser.

La soirée est excellente, Cédric est un homme génial avec qui l'entente est naturelle. Entraîneur professionel de football, il a passé les dernières années à voyager tout en travaillant, prenant en charge des équipes en France et à Saint Pierre et Miquelon. Après plusieurs voyages en Thaïlande, il a décidé de s'y fixer, et entraîne à présent en club à Bangkok ainsi qu'auprès de familles fortunées en tant que professeur particulier.

Les discussions s'enchaînent si bien que nous voyons pas les heures passer, et nous apprenons tout un tas de choses de la part de quelqu'un qui a réussi ce que nous envisageons faire après ce grand voyage : vivre de sa passion à l'autre bout du monde!

Il est près de 3h du matin lorsque nous nous séparons après avoir décidé de nous revoir avant notre départ de Bangkok.

Forcément, nous nous levons tard le lendemain pour un dernier jour de visite. Aujourd'hui, nous restons dans le coin pour parcourir le quartier où nous avons élu domicile, Banglamphu, et ses temples, ses ruelles et ses marchés.

Nous mettons d'abord le cap sur le Wat Rajanada, en face de l'imposant Monument de la Démocratie.



Le Wat Rajanada fut construit au beau milieu du 19è siècle, sous le règne de Rama III, et présente une architecture inspirée des modèles birmans.







Nous passons ruelles et canaux pour arriver au Golden Mount, littéralement ''le Mont d'Or'', une colline qui se dresse au-dessus de la ville, à laquelle on accède par un escalier circulaire qui grimpe à travers la verdure et les statues de divinités.







Au sommet se trouve le Wat Saket, un stupa construit à l'origine par Rama III et développé par Rama IV qui y placa une relique de bouddha amenée d'Inde. Nous y jouissons d'une vue imprenable sur la ville.



















Nous continuons notre petite journée par une curiosité sur laquelle nous sommes tombés dans les guides et qui a titillé notre curiosité : le Ban Bath, le village du bols du moine. Un véritable petit village d'artisants au milieu de la ville.

L'accès se fait depuis la grande avenue qui passe le Golden Mount, par une toute petite ruelle qui s'enfonce entre les maisons. Instantanément, nous quittons la ville! A l'origine, les habitant de cette enclave fabriquaient les bols à aumônes utilisés par les moines pour leur quête quotidienne de nourriture. Si à présent ils se contentent de bol made in China, l'activité du village a perduré grâce à la vente des objets en tant que souvenirs, et dès notre entrée, nous sommes accostés par une femme qui nous initie au martelage des bols en fer. Chacun d'entre eux est constitué de 8 feuillets métaliques, censé représenter les 8 rayons de la roue du Dharma, l'ordre cosmique de l'hindouisme. Les feuillets sont soudés au cuivre, puis marteler, polis et enduit de laque.

la reconversion est en marche!

Nous passons un bon moment à arpenter le dédale de ruelles du Ban Baht dans un calme absolu, changeant une nouvelle fois d'univers.




Nous partons ensuite vers l'ouest, atteignant bientôt le Wat Suthat. En face se dresse le Sao Ching-Cha, une immense arche à l'histoire peu banale : il s'agit d'une balançoire géante d'environ 15 mètres de haut, utilisée jadis durant une grande fête donnée en l'honneur de Shiva. Les participants s'y balançaient de plus en plus haut pour tenter d'atteindre un sac d'or perché sur un poteau en bambou. Lorsque le nombre de morts qu'engendra la chose devint trop élevé, le roi interdit cette pratique...



Le temple en lui-même est dédié au brahmanisme. Il faut savoir qu'avant le bouddhisme, c'est l'hindouisme qui prédominait en Thaïlande, et lorsque la nouvelle religion s'installa, ses rituels et ses pratiques furent intégrés au nouveau culte.

Ce sont donc des brahmanes hindous qui officient dans ce temple édifié sous Rama 1er et développé par les souverains suivants.







Nous retournons ensuite près de Khao San, pour cette fois marcher vers le nord en direction des petits temples du coin. Pour être honnête, nous commençons à en avoir un peu par-dessus la tête des temples, et nous ne nous éternisons pas, d'autant que les édifices en question ne présentent que peu d'intérêts. Le Wat Bowonniwet retient quand même notre attention, car nous y débarquons au milieu des moines en plein rituel.

Finalement, l'attrait des rues au nord de Khao San tient plutôt dans le fait que les trottoirs y sont couvert de marchés. Et oui, encore! A nouveau, nous y dénichons un temple de la boustifaille, sous la forme de dizaines d'étalages de brochettes, de beignets, entre autres rejouissances gustatives.

Et puis ça ira pour aujourd'hui!

Nous terminons notre semaine à Bangkok par deux jours de blogging intensif, durant lesquels nous prenons quelques instants pour élaborer un semblant de programme pour notre escapade vers le nord.

Nous comptons rejoindre Chiang Mai en une semaine ou deux, en nous arrêtant sur la route pour visiter les grands sites historiques de cette partie du pays : Ayutthaya et Sukothai.

Tandis que nous étudions les options disponibles pour nous déplacer ici, nous explosons de joie quand nous découvrons les prix des trains. Les billets de troisième classe, les moins chers, se trouvent à un prix absolument dérisoire, aux environs de 20 baths, soit 50 centimes d'euros, pour 100 kilomètres! On est quasiment dans du prix de seconde classe sans réservation indienne! Après les fortunes que nous avons dépensé en bus au Laos et surtout au Cambodge, la perspective de payer seulement l'équivalent de quelques euros pour traverser tout un pays est un véritable cadeau de noël avant l'heure pour nous!

Rien de spécial à dire sur ces deux derniers jours. Nous passons une dernière soirée mémorable avec Cédric, que nous espérons bien recroiser un jour, gérons nos ultimes formalités administratives australiennes (il nous reste encore des retours de taxes à obtenir!), et écrivons durant de longues heures.

Le jour du départ arrive, et l'impatience nous ronge tandis nous enfilons nos sacs. Prochain arrêt : Ayutthaya, la capitale du premier royaume de Thaïlande. Direction la gare de Hua Lamphong pour découvrir un peu plus ce pays dont le premier contact aura été plus que prometteur!

Et oui, Bangkok, malgré ses airs d'immense mégalopole agitée et polluée, nous aura mine de rien bien plu, et c'est suffisament rare pour une grande ville en ce qui nous concerne pour être souligné.

Sans parler de la beauté des sites que nous avons admiré ici, la diversité des endroits et des atmosphères que nous y avons traversé est incroyable. Entre le quartier suractif et touristique de Banglamphu, les petites bâtisses à échoppes et les bâtiments coloniaux de Ko Ratanakosin, la fourmilière de China Town, le CBD aux allures de New York futuriste, les enclaves de cahutes sur pilotis au bord des canaux... En dix minutes de marche, on change radicalement non seulement de décors, mais aussi d'ambiance, en 5 minutes de bus, on change de ville.

Phnom Penh, Siem Reap... Nous avions déjà évoqué le fait que les grandes villes cambodgiennes nous avaient marqué par leur vide, leur absence d'atmosphère véritablement prenant. Ce n'est pas du tout le cas de Bangkok. L'animation qui y règne est vivante et authentique, et on y retrouve la patte traditionnelle si particulière que nous adorons sur ce continent. Alors oui, la capitale Thaïlandaise est immense, dynamique, développée, engagée a fond dans l'économie de marché, mais au détour de chaque avenue, le long de chaque ruelle, finalement de partout dans la ville, jusqu'au pied des tours de verre étincelantes, on trouve sans problème le petit marché, la petite animation, l'enclave pleine de charme qui donnent à la ville un côté envoutant et authentique incroyable.

Le tout soutenu par les habitants d'un pays du sourire qui mérite bien son surnom jusque là! L'accueil ici aura été chaleureux, souriant, rempli de toutes ces petites attentions que nous adorons. Les sourires et les saluts bien sûr, mais aussi le cran au-dessus, que nous n'avons pas forcément trouvé au Laos et au Cambodge pour différentes raisons. La conversation spontanée au bord de la route, le petit coup de main gratuit alors que nous cherchons notre arrêt de bus ou que nous errons sans trop savoir où nous devons aller...

Nous ne parlerons pas plus de la bouffe, vous avez déjà compris qu'en plus de nous être mis à réfléchir avec nos estomacs, nous avons été emballés par la profusion de nourriture qui s'étale absolument de partout et nous permet de nous remplir pour 1 euro 50 par repas pour deux...

Bref, vivement la suite!