mercredi 13 janvier 2016

Chiang Mai : une ville magnifique pour un renouveau et une variété très appréciables



On enchaîne on enchaîne!

Encore un dernier petit (si si, juré, petit!) article avant d'attaquer notre histoire Birmane.

Pour ce dernier récit de la première partie de notre vadrouille en Thaïlande, nous vous emmenons à Chiang Mai, capitale de la province du même nom dans le nord de la Thaïlande, pour quelques jours qui ont vu se varier nos activités. Et il était temps!

Quelques jours intenses et bien remplis dans la deuxième ville de Thaïlande par son importance, capitale du nord et de la culture, avec un passage au ciné dès l'arrivée, obligatoire en cette fin décembre 2015 (oui obligatoire, il y a des choses avec lesquelles on ne déconne pas! Non mais...), évidemment encore du temple, cette fois à dose modérée mais concentrée et surtout jouissive, et enfin une petite journée un plus sauvage de sillonage de parc aux mille merveilles en mobilette.

Egalement pas mal de boulot, pour préparer notre incursion tant attendue en Birmanie, que nous rejoindrons directement après.

Le lâcher-prise est là, la réimplusion aussi, et nous papillonons au gré de nos envies sans trop nous embêter, tout en savourant l'attente qui ne manque pas de pointer le bout de son nez lorsqu'on s'apprête à découvrir un nouveau pays. Et tout va bien!


Un long trajet, mais c'est pas notre faute!


Nous vous avions laissé à Sukothai. Durant les jours précédants notre départ, nous avons décidé de faire étape juste en-dessous de Chiang Mai, à Lamphun, suite a un contact avec un ami de mon père qui habite en Thaïlande et qui nous a gentillement invité à passer le voir. Coup de bol, Lamphun se trouve sur la ligne de train que Chiang Mai, seulement 15 kilomètres avant. Pour y aller depuis Sukothai, nous devons d'abord retourner à Phitsanulok en bus pour y attraper le train.

Dès le début de notre histoire, c'est le bazar : nous souhaitons prendre le premier bus de la journée à 6h du matin, afin d'arriver à Phitsanulok à temps pour attraper dans la foulée le seul train 3è classe de la journée à 7h30. Nous avons donc prévu de quitter la vieille ville aux alentours de 5h, or les navettes ralliant Old Sukothai à la station de bus, à 15 kilomètres, ne circulent qu'à partir de 8h, et nous avons donc arrangé méticuleusement une course en tuk-tuk avec un chauffeur à notre retour de Si Satchanalai la veille du départ.

Nous voilà donc tout ensommeillés au bord du trottoir, le soleil n'est pas encore levé... et visiblement notre chauffeur non plus.

L'heure tourne, aucun véhicule à l'horizon, nous sommes affalés par terre sur nos sacs...

6h arrive, le bus pour Phitsanulok doit quitter en ce moment même la station de New Sukothai, et nous nous levons, soupirants, pas énervés pour un sous, juste désabusés par une situation tellement banale après bientôt un an passé en Asie... C'est toujours pareil, il n'y a jamais moyen d'être à peu près carré. La plupart du temps nous adorons ça, mais parfois un peu de rigueur ne serait pas de refus.

D'un autre côté, ça fait hurler : les chauffeurs de taxi, de tuk-tuk, de rickshaw, de tout ce qui peut transporter des gens dans cette partie du monde sont les plus insistants, les plus prompts à vous sauter dessus, au détour d'une rue ou à la descente de votre bus après 15 heures de route de nuit. Les chauffeurs de mobilette vietnamiens, de tuk-tuk cambodgiens, de taxi ou de songthaew thaïlandais rythment vos journées de leur sempiternels appels, tandis que vous répétez une centaine de fois chaque jour la phrase ''no, thanks''. Partout, tout le temps.

Et aujourd'hui que nous avons besoin de l'un d'entre eux, que nous sommes allés trouver de nous-mêmes, volontairement, pour lui réserver une course, de nuit donc surtaxée qui plus est, que nous avons répété avec lui l'horaires, le prix et l'endroit... Le gars ne se pointe pas! Sans parler du fait que nous nous sommes levés à point d'heure pour rien, il perd des sous et nous perdons du temps... Mais que peut-on y faire?

Nous rejoignons l'arrêt des navettes devant l'entrée du parc archéologique et embarquons pour nous mettre en route quelques dizaines de minutes plus tard. Le chauffeur, sympa, part un peu en avance sur son horaire pour nous faire rattraper un peu de temps. Le bon point dans tout ça, c'est que le trajet en navette jusqu'à la station ne coûte que 30 baths, beaucoup moins que les 150 d'un tuk-tuk privé en horaires de nuit!

Nous attendons le bus une bonne heure, mais de toute façon nous sommes déjà marrons pour rallier Chiang Mai aujourd'hui. Une journée bien vite pliée!

Enfin bon, toute cette histoire nous donne un bon prétexte pour passer la soirée et la nuit dans notre Phitsanulok bien-aimée que nous avons tôt fait de retrouver! Don't worry, be happy!

Nous reprenons une chambre à la London, et passons notre soirée à flâner dans les environs et à nous composer un dîner aux petits oignons en nous approvisonnant à droite à gauche.

Au matin, levé aux aurores pour rejoindre la gare et attraper notre train (61 baths le ticket, comptez 65 baths pour aller directement à Chiang Mai)

Le trajet de 6 heure vers Lamphun nous paraît interminable, mais nous débarquons finalement en milieu d'après-midi dans une petite gare, devant laquelle nous nous posons pour attendre notre hôte qui doit venir nous y récupérer.

Une heure plus tard, toujours personne... Décidément... Heureusement, nous sommes tout près de Chiang Mai, que nous décidons de rallier directement avant que l'heure n'avance trop.

Problème, le prochain train passe à 19h, nous ne savons pas du tout où nous sommes, nous n'avons aucun renseignement sur les bus qui passent à Lamphun, et la perspective de taper les 15 kilomètres à pied sur la route et sous le cagnard ne nous emballe pas des masses...

Nous partons en quête d'informations, et les habitants nous aiguillent rapidement vers la rue principale du bled, où un tuk-tuk commun nous embarque pour le centre de Chiang Mai. Finalement, cette inutile étape n'aura pas été trop chère en temps et en argent. Nous allons bien finir par arriver!

Nous nous faisons dropper en plein milieu d'une place de marché. Après un petit coup d'oeil aux rues alentours pour nous localiser sur notre carte, nous dégainons la boussole et nous mettons en route vers l'ouest pour les 2 kilomètres qui nous séparent du centre touristique.

Nous traversons une zone urbaine dense pleine de magasins, et aboutissons finalement aux douves qui entourent le centre historique. Une fois à l'intérieur, la chasse à la piaule commence.

La pleine saison ne bat pas encore son plein, et malgré la popularité de la ville nous nourrissons quelques espoirs de trouver une chambre abordable.

Après quelques bornes supplémentaires et 5 ou 6 établissements visités, nous trouvons notre bonheur pour 230 baths la nuit. La piaule est spartiate, minuscule, avec salle de bain partagée. Mais comme d'habitude, nous ne venons pas là pour dormir!


Chiang Mai : réveil de la force et éblouissantes découvertes


Bon, ce n'était pas évident, mais nous y voilà! En revanche, nous sommes épuisés, et la journée touche à sa fin...

Après un petit café requinquant au coucher du soleil, nous rejoignons le bord des douves, découvrant pléthore de stands de street food, et après plus d'une demi-heure d'hésitation, nous nous posons enfin dans la rue sur des tabourets en plastique pour engloutir un riw frit, avant de rentrer nous coucher.

Le lendemain, nous sommes le 17 décembre. Alors il y a un temps pour prôner les valeurs du voyage et l'importance du retour à la vie simple et dénuée de superflu, de l'existence alternative en dehors des rouages dégueulasses du système mondial. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, nous allons engraisser l'une des plus grande multinationale de la planète. Et aujourd'hui, on s'en tamponne les amygdales avec un sabre laser. Aujourd'hui... Le nouveau Star Wars est de sortie!

Au réveil, je suis fou. Comme un dingue. Cela fait des jours que Léonore supporte mon impatience, ma fixation sur cette date. Le destin a voulu que nous arrivions à Chiang Mai, richement pourvue en cinémas, le jour de la sortie du film. Je dois avouer que je l'ai un peu aidé...

Et oui, votre dévoué serviteur est un fervent fanatique de la célèbre saga intersidérale depuis sa plus tendre enfance. J'ai bien envisagé à quelques reprises, sans doute emporté et illusionné par la fièvre du détachement matériel et de la lutte contre le consumérisme, de ne pas claquer de précieuses ressources dans une chose aussi futile qu'une séance de cinéma...

Comment espérais-je me fourvoyer moi-même ainsi? Certaines choses ne changeront jamais, et on ne lutte pas contre ce genre de chose...

Je vole littéralement, le coeur battant, sur les quelques bornes qui nous séparent du ciné, qui se trouve au milieu d'un grand centre commercial moderne digne de la Part Dieu. Billets achetés, nous sommes les premiers dans la salle, tout ça le jour de la sortie...



Ah je ne suis pas fier. Si en plus, je vous dis des bêtises, je le suis. Il y a probablement une leçon à tirer de tout ça...

Evidemment, nous n'allons pas parler du film ici, même si ce n'est pas l'envie qui manque!

Dans la série des petites anecdotes, nous sortons de la salle fiers comme des coqs (dès que j'eus fini de sécher mes yeux un brin humides...) : nous venons de regarder sans problèmes un film en version originale non sous-titrée, et notre estime sur notre niveau d'anglais atteint des sommets!

Lorsque nous retrouvons la lumière du jour, la journée est trop avancée, et ma cervelle trop occupée, pour enchaîner sur quelque chose de constructif. Nous nous remettons donc en quête de gaz pour notre réchaud... Et oui, encore...

Et encore une fois, nos recherches sont vaines. Questionnements, tuk-tuk, traversées de la ville et de grands centres commerciaux à l'allure ultra-moderne, tout ça n'aboutit qu'aux échecs et à la perte de temps. Ce n'est pas aujourd'hui que nous pourrons enfin nous remettre à faire notre popote nous-même. En Thaïlande, ça ne pose pas trop de soucis, mais nous ignorons le prix de la nourriture en Birmanie et aurions aimé avoir de quoi faire face en cas de mauvaise surprise. Il faudra faire autrement.

Nous finissons la journée affalés dans l'herbe au bord des douves qui entourent le centre-ville, et je saoule mon adorable et bien courageuse Léonore de mes élucubrations starwarsiennes...

Le lendemain, un certain nombre de tâches nous attendent avant de vadrouiller les rues du centre historique, et nous partons dans les étroites et animées ruelles de la périphérie et ses marchés.



La ville est moderne, developpee, et nous croisons nombre de constructions neuves, qui grignottent peu à peu du terrain sur les bâtiments plus vieux à l'aspect désuet un peu décrépit.

Pour une poignée de baths, nous dénichons des chaussures pour Léonore, qui squatte en tong 24h sur 24 depuis Kampot au Cambodge, où ses anciennes grolles ont été envahies par une colonie destructrice et impossible à déloger de champignons, et un petit sac à dos pour trimballer nos menus effets, que jusqu'à présent nous nous trainions dans des sacs plastiques, quand nous partons en balade... Avec l'envahissant marché chinois tout proche, ces denrées ne sont pas difficiles à trouver!

Nous achevons ensuite nos toutes dernière formalités administratives australiennes, en imprimant, remplissant et postant nos formulaires de demande de retour de taxes pour l'année 2015-2016. Encore un peu plus de pognon en perspective, et ce n'est pas dommage!

Enfin, nous dénichons une librairie d'occasion pour échanger notre magnifique guide d'Angkor contre des nouveaux bouquins qui nous ont cruellement fait défaut durant nos longs trajets de train ici!

Et finalement, nous pouvons nous adonner à un peu d'honnête tourisme!

Nous avons décidé de passer les monuments les plus importants du centre-ville, et de nous arrêter au moindre ras-le-bol.

C'est que Chiang Mai en a dans le ventre, avec plus de 300 temples (autant que Bangkok!) répartis un peu partout dans la ville.

L'état de Chiang Mai fut l'un des premiers à se libérer du joug des môns et des khmers, et la cité du même nom devint la capitale du petit royaume thai de Lanna en 1296. Au fil des siècles, elle perdit son importance fut occupée à de nombreuses reprises par la Birmanie ou les souverains du royaume de Sukothai.

La cité passa sous contrôle birman à partir de 1558, avant d'être repris par les thaîlandais conduis par le roi Phaya Taksin en 1774.

Jadis carrefour commercial pour les marchands d'opium, de soie, de bois, de métaux précieux, entre autres marchandises, Chiang Mai est toujours aujourd'hui un grand centre de commerce transfrontalier, florissant et mélangeant ancien et moderne.

Le centre historique, grand carré entouré de douves, constitue le coeur de l'ancienne capitale. Au fil des siècles, il fut entouré de murailles dont des morceaux subsistent encore aujourd'hui.

Durant nos vadrouilles, nous découvrons des bâtiments à l'architecture résolument coloniale, des places immaculées aux sculptures d'art moderne entourées d'édifices récents, de larges avenues bordées de bars, d'hotels, de restaurants et de salons de massage ou de spa. Dans les petites ruelles, nous trouvons parfois un décors un peu plus vieillot, et l'ensemble, étonnament calme mais tout de même bien rempli de touristes, se laisse agréablement parcourir.

Rien n'est imposant, aucun bâtiment de plus de quatre étage ne se plante dans le panorama, bref, nous parcourons une sympathique petite ville.

Je dis que rien n'est imposant, mais c'est sans compter les pagodes. D'aspect plus récent que les tas de briques que nous parcourons depuis une semaine, certaines d'entre-elles vont nous éblouir, à grand coup de dorures et de mosaïques de verre colorees. Et le comble, qui nous enchante après Ayuthaya et Sukothai : tout est gratuit!

Nous commençons par nous balader au hasard, dénichant quelques petits temples délicieusement déserts, tel que le Wat Dok Euang et le Wat Duang Di.









Nous nous rendons ensuite au Wat Phan Tao, l'un des trésors de Chiang Mai, entièrement réalisé en teck. Son architecture unique moins flashie que les autres temples que nous avons eu l'occasion de voir, son stupa noir, rouge et or, et son parc paisible où flottent des dizaines de fanions lui confèrent une atmosphère très particulière dont nous profitons un bon moment.





Juste à côté, nous découvrons une autre des perles de la ville, le Wat Chedi Luang, grand ensemble de temples au centre duquel s'élèvent les vestiges d'un grand et vieux chedi édifié en 1441. De nombreux moines s'activent dans le complexe un peu trop fréquenté à notre gout, ce qui n'enlève rien à sa splendeur. A nouveau, ça nous change! A noter que le bouddha d'émeraude que nous avions pu admirer à Bangkok au Wat Phra Kaew a séjourné ici en 1475.











Nous continuons notre chemin pour tomber par hasard sur le petit Wat Chai Phra Kiat.



Nous continuons avec le Wat Phra Singh, le plus visité de la ville. Construit entre 1345 et 1400, il attire aussi bien les touristes que les dévots thaïlandais, pour la bonne raison qu'il abrite le Phra Singh, littéralement le ''bouddha lion'', le plus vénéré de la ville. Encore une débauche de dorures, de mosaïques en verre et de halls d'ordination grandioses. Le fameux bouddha lion est quand à lui nimbé d'une fantastique et surréaliste aura lumineuse.



Empreinte du pied de Bouddha



















Et ça nous suffit pour aujourd'hui! Le soir venu, nous préparons activement notre arrivée en Birmanie, avant de prendre un peu de repos. Une bien belle journée qui nous a rabiboché avec le sight seeing et aura fait renaître des étoiles dans nos yeux!


Le parc Doi Suthep-Pui et le lac de Huay Teung Thao


Pour notre dernier jours à Chiang Mai, nous avons soif de nature, et nous décidons d'aller vadrouiller la campagne environnante. Un endroit a retenu notre attention : le parc national de Doi Suthep-Pui, à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville, qui abrite un grand sanctuaire au milieu de la forêt, le Wat Phra That Doi Suthep. Ba oui, il faut bien un peu d'édifices religieux, sinon ce n'est pas rigolo!

Après avoir embarqué quelques provisions de brochettes et de riz gluant au marché du coin, nous louons un scooter (140 baths pour la journée), et commençons la grimpette de la colline sur laquelle s'étale le parc. Il faut préciser que l'entrée des parcs nationaux thaïlandais coûtent toujours 400 baths, qu'il n'est pas nécessaire de payer ici pour aller voir le temple et ses proches environs.



Nous nous élevons dans les collines à travers la forêt, profitant de la verdure et du vent, pour arriver au Wat... Et le trouver fourmillant de monde. Touristes, thaïlandais, moines, la zone est bondée, et des dizaines de cars, de minibus et de taxis déversent un flot continu de visiteurs... Nous mettons pied à terre et nous frayons un chemin dans la masse pour grimper les 306 marches qui mènent au temple.

Sur place, il y a foule, mais c'est beau. Mais il y a foule. mais c'est beau, mais... J'arrête.

Edifié en 1383, le Wat Phra That Doi Suthep est l'un des temples les plus vénérés de la région. Son chedi central en bronze et couvert de feuilles d'or est éblouissant sous les rayons du soleil, autour s'alignent des dizaines de bouddhas en bronze, en pierre, en jade ou en bois, et la place centrale est bordée de salles abritant statues du seigneur et fresques décrivant son histoire.

Par ailleur, le bouddhisme theravada, au cour de son expansion durant la période de Sukothai, ayant absorbé plutôt que remplacé le brahmanisme, nous tombons également sur des représentation de dieux hindous ainsi que sur des sculptures en bois représentant les grandes scènes du Mahabharata et du Ramayana.

Nous constatons que la foule est composée majoritairement de pélerins plutôt que de touristes, et des dizaines de rituels et de prières s'accomplissent sous nos yeux. Mais encore une fois, l'agitation de la zone ne favorise pas vraiment l'atmosphère spirituelle et la méditation, même si la ferveur est omniprésente tout autour de nous.


















C'est qu'on s'en ferait mal aux yeux... Et c'est formidable! A ce niveau là, et après nos découvertes de la veille, nous avons retrouvé notre émerveillement grâce à de si fantastiques édifices! Il suffisait de lâcher un peu les ruines, voilà tout.

Nous grignotons notre pique-nique dans un petit jardin tout fleuri au fond d'un recoin abandonné du temple, et réfléchissons à la suite de la journée. Feuilletant notre guide, nous cherchons un dernier spot intéressant et original, jetant bientôt notre dévolu sur le lac de Huay Teung Thao, une étendue d'eau située au pied des montagnes à 12 kilomètres au nord de la ville, apparemment très appréciée des thais pour ses balades et son cadre naturel.

Nous dégringolons de la colline et tirons vers le nord. La route est avare en indications, mais heureusement les habitants sont là! Après quelques arrêts au-secour-on-est-paumé, nous arrivons sur les rives du lac.

Une étendue d'herbe boisée mène à une plage de galet. De part et d'autre du lac se dressent de petites cahutes en bambou sur pilotis à l'abris desquelles se prélassent les familles en villégiature, et au-dessus de ses eaux sombres se dressent de petites montagnes couvertes d'une jungle dense. Après une petite pause face aux flots, nous faisons le tour du lac. Pas de quoi fouetter un chat, mais c'est sympa!




Et puis il est temps de rentrer!

Nous concluons notre petite vadrouille de Chiang Mai par un dernier petit plat au marché de nuit et la préparation du départ de Thaïlande (oh les frissons!).

Nous mettrons les détails de notre programme (aussi léger soit-il!) en Birmanie sur notre prochain article.

Pour l'heure précisons juste comment nous comptons rejoindre la frontière : plusieurs points de passage existent entre la Thaïlande et la Birmanie, et nous avons envisagé plusieurs itinéraires incluant quelques spots supplémentaires en Thaïlande. Mais en fin de compte, l'impatience est trop grande, le temps nous manque avant l'arrivée de mes parents, et nous ne gardons que le chemin le plus rapide (qui ne mène pas nécessairement au côté obscur comme vous pourrez le constater dans les jours prochains...), qui devrait nous faire repasser par Phitsanulok, où nous prendrons un bus pour l'ouest et Mae Sot, ville frontalière thaïlandaise . Et nous aviserons sur place.

Le lendemain, nous nous retapons donc 6 heures de train pour retourner dans la ville qui est devenu un véritable quartier général pour nous grâce au peu d'argent que nous y dépensons et à sa sympathique atmosphère. Le petit café glacé du soir en bord de rivière au coucher du soleil est magique!




Nous passons la fin de journée et celle du lendemain a cravacher sur le blog histoire de prendre de l'avance. Le déplorable état d'internet en Birmanie est en effet célèbre, et nous ne voulons pas gâcher les précieux jours que nous allons passer là bas à squatter devant un écran d'ordinateur...

Nous n'en pouvons plus d'attendre. Et dire que bientôt, nous découvrirons enfin ce pays dont on nous a temps parlé! Le matin du départ pour Mae Sot met une éternité à arriver...

En tout cas, nous sommes ravis de notre petite virée à Chiang Mai, qui aura apporté une certaine variété dont nous avions bien besoin après les ruines un peu répétitives d'Ayuthaya et de Sukothai. La vieille ville est agréable, ses temples sont tout simplement éblouissants, au sens propre comme au figuré, et les petites balades que nous avons fait aux alentours nous ont permis de prendre un peu le vert. Sans parler du cinéma. Cela faisait près d'un an et demi que nous n'avions pas mis les pieds dans une salle obscure! Et pour quelle occasion...

Voilà, nous y sommes. En plein sur la rampe de lancement pour une contrée dont nous entendons parler depuis le début du voyage, une contrée qui nous fait de l'oeil depuis que nous avons attaqué la préparation du voyage il y a trois ans, qui nous aguiche cruellement à cause de sa situation politique très particulière qui tour à tour, au fil des mois, nous a fait espérer pouvoir la découvrir ou au contraire nous a fermé ses portes.

Une contrée avec laquelle nous avons déjà une histoire avant même de l'avoir foulé.
Et aujourd'hui c'est sûr. Les incertitudes sont balayées. Nous y allons!

Nous savons d'expérience qu'il est primordiale de pondérer ses attentes d'un pays pour éviter de cuisantes déceptions, mais cette fois, après avoir entendu depuis si longtemps de si merveilleuses histoires, l'exercice est difficile...

A bientôt douce Thaïlande, et prépare-toi Birmanie, le Petit Tour arrive!

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