De retour, depuis Of, entre Trabzon et Rize au bord de la mer noire. Reprenons ou nous nous etions arretes (n'oubliez pas de passer voir l'article sur la Cappadoce avant):
Apres le caravanserail, nous preparons notre itineraire de 700km vers la mer noire. Assez simple en fait : nous listons les villes entre ici et la-bas. 20 cm sur le papier, 40 sur la carte, 70000000 dans la realite...
Et c'est parti. Trois voitures plus tard, nous avons passe Kayseri. Apres le casse croute, 2 voitures nous font parvenir a Gemerek, d'ou un couple, apres un poireautage penible dans les rafales de vent et le froid, nous emmene a Sivas. On ne s'arrete pas, et un homme nous recupere pour Zara, tandis que la nuit tombe. Nous decidons de continuer a tirer, nous sommes mercredi et nous devons absolument etre a Trabzon vendredi matin. Le consulat est ferme le week end... Un autre homme nous recupere, et nous grimpons dans la montagne. 40 cm de poudreuse sur le bord de la route et ca tombe encore... Notre ami, Göksel, est adorable, et entre ses quelques mots d'anglais et nos quelques mots de turc, nous parvenons a discuter. A Suşehri, il nous paye un the et nous parlons du voyage, qu'il approuve. Notre coeur est brave d'apres lui! Arrives a Şebinkarahisar, dans les montagnes, en pleine nuit, sous la pluie, nous craignons un peu le posage de tente, et nous sommes terrasse de fatigue. Göksel nous invite a diner, et nous explique que ca l'embete vraiment de nous savoir dehors. Il est la pour le travail, et nous propose de nous payer un bout d'une chambre dans son hotel, bien trop cher pour nous. Nous acceptons, encore et toujours emerveilles par la generosite d'un tel geste. Desarmant. Aujourd'hui, grace aux habitants du pays des merveilles, nous avons parcouru 600 km et nous dormons au chaud!
Lendemain, jeudi, nous devons encore atteindre Giresun, au bord de la mer a 100 km au nord, puis Trabzon plus a l'est. Apres qu'un groupe d'habitues nous ait offert plusieurs thes et cafes, nous stoppons sous le soleil, et bientot 2 hommes accompagnes d'un jeune nous recupere. Nous mettrons pres de 5h a rejoindre Giresun...
Nous grimpons dans la montagne, se retrouvant sur une petite route au milieu d'un paysage integralement blanc, avant de redescendre et de serpenter dans des gorges et des vallees. Vers midi, on nous propose un the, qui va s'averer etre en fait un repas complet aupres de leurs amis habitant un minuscule village dans la montagne. Promesse d'une belle immersion! Il faut preciser que le petit dej a l'hotel a ete plus que copieux, nous n'avions meme pas prevu de remanger aujourd'hui... Et nous nous retrouvons avec une famille de montagnards qui nous gave de nourriture en tout genre, certe delicieuse, mais nous sommes deja au bord de l'explosion quand ils nous reservent et verifient que l'on mange bien.
Personne ne parle anglais, nous sommes dans un petit village, et histoire de ne pas faire de boulettes nous appliquons les deux methodes de base de la communication : imiter les faits et gestes de nos hotes, et suivre le mouvement. S'ensuit le the. Plutot les thes. 1, 2, 3, 4... Nous sommes remplis! Nous partirons en debut d'apres midi, apres la sieste du chauffeur! Nous descendons a flanc de montagne, et arrivons a Giresun a la tombee de la nuit. Nos amis nous depose a Espiye, a 10 km de Giresun sur la route de Trabzon. Il fait nuit. Il pleut. Nos sacs a l'arriere de la camionnette ont pris l'eau et sont trempes. Et nous sommes morts de rire. Quand c'est le bazar, il faut rire! Nous continuons a stopper, relativement a l'abris sous un pont : a Trabzon, nous avons repere une auberge pas chere, et nos pensees sont entierement fixees dessus! Un jeune homme nous recupere, et, douce magie du hasard, merveilleuse coincidence, il est adepte de couchsurfing, et nous propose l'hospitalite pour la nuit!
Nous faisons la connaissance de Tarik, qui travaille dans un service de medecine a Tirebolu, a 70 km de Trabzon, qui attendra demain. Il nous accueille, nous fait a manger, les discussions avec lui sont tres interessantes : il a bien bourlingue, adore les voyageurs, est marie avec une jeune fille belge qu'il nous presente via skype. La soiree est excellente, et a nouveau nous dormons dans un lit!
Nous partons tot, toujours sous la pluie, pour arriver a Trabzon des l'ouverture du consulat. Le stop n'est pas prolifique, et nous n'attendons pas : nous prenons un minibus a pas cher qui nous pose dans le centre. Lorsque nous demandons ou se trouve le consulat, on nous paye le the et nous conduit en voiture... Ce pays, ou tout besoin d'aide est satisfait en x100! Au consulat, pas grand monde, et nous nous attelons a remplir nos fiches de renseignement. S'ensuit la prise de nos empreintes digitales, chaque doigt puis les deux mains entieres. On nous remet ensuite un papier que nous devons emmener dans une banque pour payer les visas, que nous aurons normalement ce soir en echange des recepisses de paiements... Quelle mission. Heureusement, pendant que nous attendons nos tickets, nous discutons avec un jeune japonais qui voyage en solo dans les environs, et grace a sa super carte de la ville, nous rejoignons sans probleme la banque. Alors pour les francais, c'est 75 euros par personne. Notre ami ne paye que 68. Suivant la nationnalite. Nous ecumons les cyber tout l'apres midi, a cause de cette fichue carte memoire affichee vide mais pleine, mais vide. Nous commencons a flipper un peu. Finalement, nous verrons demain, la nuit est tombee et nous devons retourner au consulat. Nous attendons encore 1h, et enfin nous recuperons nos passeports avec les precieux visas qui nous aurons fait parcourir tant de kilometres! Nous avons reperes un hotel a 13 euros la chambre double, et nous nous affalons, pensant a l'Iran dont nous avons desormais la clef! L'impatience commence a titiller...
nb : nous avons rédigé un compte rendu détaillé sur comment obtenir son visa iranien en Turquie.
Le lendemain, nous resolvons notre probleme de carte memoire, gravons nos photos sur cd pour plus de surete, puis... Cyber. Toute la journee. Article, itineraire en Iran, a Van, le long de la mer noire, visa pour l'Inde... D'ailleurs, il est presque impossible de l'obtenir depuis Teheran. Notre meilleur solution consiste a rejoindre un pays voisin pour l'avoir. Nous voulons passer au Sri Lanka avant l'Inde, peut etre depuis la bas? Encore des missions sympa en prevision tout ca... La nuit est tombee avec tout ca, et nous reprenons une nuit.
Au matin, nous stoppons pour Rize. Nous avons decide de zapper le monastere de Sümela, LE site de Trabzon, car situe a 50 bornes dans la montagne. Et en fait non : la famille qui nous recupere s'y rend, et ils ouvrent de grands yeux quand nous leurs annoncons qu'en fait non, nous n'allons plus a Rize mais au monastere. La flexibilite, c'est decidement quelque chose! Nous arrivons les deux pied dans la neige, en pleine montagne, et grimpons par un petit chemin bien glissant jusqu'au monastere orthodoxe, perche a 300m directement a flanc de falaise, fonde au 4eme siecle:
La chapelle de pierre:
La redescente se fait tout en glisse, et nous commencons a marcher avant d'etre recupere par un couple qui nous offre un the et un super desert style riz au lait avec des noix, avant de nous poser a la sortie de Trabzon. Nous stoppons a nouveau, et un homme nous emmene a Of, entre Trabzon et Rize, ou il nous paye une pide (genre de calzone a l'huile d'olive, viande et oignons, un regal!) avant de nous indiquer un super parc tranquille et isole ou passer la nuit.
Ce matin, possible resolution du probleme visa indien : par le Sri Lanka c'est facile! Pour le moment, ce sera donc : 15 jours en Iran, Tabriz, Teheran, Ispahan, Persepolis, 2-3 autres sites, puis avion jusqu'a Columbo. Cet apres midi, nous ne savons pas trop : commencer les 630 bornes (raaa) jusqu'a Van afin de prendre le prochain train pour Tabriz jeudi, ou vadrouiller un peu le long de la cote de la mer noire par Rize, dont ne nous connaissons rien?
Voila. La Cappadoce etait extraordinaire, unique, tant du point de vue naturel que historique ou humain. La route pour Trabzon a ete fatigante mais finalement rapide (moins de 48h), et nous avons enfin nos visas pour l'Iran. Ces satanes problemes de cartes et de blog nous ont fait perdre beaucoup de temps...
Tout va toujours bien au pays des merveilles. Nous plantons la tente en moyenne tout les trois jours tant on nous offre l'hospitalite, nous avons du jeter des tranches de jambon daubees parce que nous ne tapons plus dans nos reserves tant on nous invite a manger, et de partout c'est comme ca. Ce pays est incroyable, tout les jours nous recevons de nouvelles preuves de l'incroyable gentillesse et generosite des turcs, the, repas, nuits au chaud. Pour dire, nous avons passe 4 nuits d'affile invites a dormir entre la Cappadoce et Trabzon! Nous nous repetons, mais la Turquie est un reve a tous les niveaux. Nous sommes contents de nous dire qu'il nous reste encore quelques jours a passer dans ces contrees, meme si l'obtention des visas iraniens a reveille la soif de voir du pays. Nous quitterons la Turquie sans lui dire adieu, c'est sur!
Apres le caravanserail, nous preparons notre itineraire de 700km vers la mer noire. Assez simple en fait : nous listons les villes entre ici et la-bas. 20 cm sur le papier, 40 sur la carte, 70000000 dans la realite...
Et c'est parti. Trois voitures plus tard, nous avons passe Kayseri. Apres le casse croute, 2 voitures nous font parvenir a Gemerek, d'ou un couple, apres un poireautage penible dans les rafales de vent et le froid, nous emmene a Sivas. On ne s'arrete pas, et un homme nous recupere pour Zara, tandis que la nuit tombe. Nous decidons de continuer a tirer, nous sommes mercredi et nous devons absolument etre a Trabzon vendredi matin. Le consulat est ferme le week end... Un autre homme nous recupere, et nous grimpons dans la montagne. 40 cm de poudreuse sur le bord de la route et ca tombe encore... Notre ami, Göksel, est adorable, et entre ses quelques mots d'anglais et nos quelques mots de turc, nous parvenons a discuter. A Suşehri, il nous paye un the et nous parlons du voyage, qu'il approuve. Notre coeur est brave d'apres lui! Arrives a Şebinkarahisar, dans les montagnes, en pleine nuit, sous la pluie, nous craignons un peu le posage de tente, et nous sommes terrasse de fatigue. Göksel nous invite a diner, et nous explique que ca l'embete vraiment de nous savoir dehors. Il est la pour le travail, et nous propose de nous payer un bout d'une chambre dans son hotel, bien trop cher pour nous. Nous acceptons, encore et toujours emerveilles par la generosite d'un tel geste. Desarmant. Aujourd'hui, grace aux habitants du pays des merveilles, nous avons parcouru 600 km et nous dormons au chaud!
Lendemain, jeudi, nous devons encore atteindre Giresun, au bord de la mer a 100 km au nord, puis Trabzon plus a l'est. Apres qu'un groupe d'habitues nous ait offert plusieurs thes et cafes, nous stoppons sous le soleil, et bientot 2 hommes accompagnes d'un jeune nous recupere. Nous mettrons pres de 5h a rejoindre Giresun...Nous grimpons dans la montagne, se retrouvant sur une petite route au milieu d'un paysage integralement blanc, avant de redescendre et de serpenter dans des gorges et des vallees. Vers midi, on nous propose un the, qui va s'averer etre en fait un repas complet aupres de leurs amis habitant un minuscule village dans la montagne. Promesse d'une belle immersion! Il faut preciser que le petit dej a l'hotel a ete plus que copieux, nous n'avions meme pas prevu de remanger aujourd'hui... Et nous nous retrouvons avec une famille de montagnards qui nous gave de nourriture en tout genre, certe delicieuse, mais nous sommes deja au bord de l'explosion quand ils nous reservent et verifient que l'on mange bien.Personne ne parle anglais, nous sommes dans un petit village, et histoire de ne pas faire de boulettes nous appliquons les deux methodes de base de la communication : imiter les faits et gestes de nos hotes, et suivre le mouvement. S'ensuit le the. Plutot les thes. 1, 2, 3, 4... Nous sommes remplis! Nous partirons en debut d'apres midi, apres la sieste du chauffeur! Nous descendons a flanc de montagne, et arrivons a Giresun a la tombee de la nuit. Nos amis nous depose a Espiye, a 10 km de Giresun sur la route de Trabzon. Il fait nuit. Il pleut. Nos sacs a l'arriere de la camionnette ont pris l'eau et sont trempes. Et nous sommes morts de rire. Quand c'est le bazar, il faut rire! Nous continuons a stopper, relativement a l'abris sous un pont : a Trabzon, nous avons repere une auberge pas chere, et nos pensees sont entierement fixees dessus! Un jeune homme nous recupere, et, douce magie du hasard, merveilleuse coincidence, il est adepte de couchsurfing, et nous propose l'hospitalite pour la nuit!Nous faisons la connaissance de Tarik, qui travaille dans un service de medecine a Tirebolu, a 70 km de Trabzon, qui attendra demain. Il nous accueille, nous fait a manger, les discussions avec lui sont tres interessantes : il a bien bourlingue, adore les voyageurs, est marie avec une jeune fille belge qu'il nous presente via skype. La soiree est excellente, et a nouveau nous dormons dans un lit!Nous partons tot, toujours sous la pluie, pour arriver a Trabzon des l'ouverture du consulat. Le stop n'est pas prolifique, et nous n'attendons pas : nous prenons un minibus a pas cher qui nous pose dans le centre. Lorsque nous demandons ou se trouve le consulat, on nous paye le the et nous conduit en voiture... Ce pays, ou tout besoin d'aide est satisfait en x100! Au consulat, pas grand monde, et nous nous attelons a remplir nos fiches de renseignement. S'ensuit la prise de nos empreintes digitales, chaque doigt puis les deux mains entieres. On nous remet ensuite un papier que nous devons emmener dans une banque pour payer les visas, que nous aurons normalement ce soir en echange des recepisses de paiements... Quelle mission. Heureusement, pendant que nous attendons nos tickets, nous discutons avec un jeune japonais qui voyage en solo dans les environs, et grace a sa super carte de la ville, nous rejoignons sans probleme la banque. Alors pour les francais, c'est 75 euros par personne. Notre ami ne paye que 68. Suivant la nationnalite. Nous ecumons les cyber tout l'apres midi, a cause de cette fichue carte memoire affichee vide mais pleine, mais vide. Nous commencons a flipper un peu. Finalement, nous verrons demain, la nuit est tombee et nous devons retourner au consulat. Nous attendons encore 1h, et enfin nous recuperons nos passeports avec les precieux visas qui nous aurons fait parcourir tant de kilometres! Nous avons reperes un hotel a 13 euros la chambre double, et nous nous affalons, pensant a l'Iran dont nous avons desormais la clef! L'impatience commence a titiller...
nb : nous avons rédigé un compte rendu détaillé sur comment obtenir son visa iranien en Turquie.
Le lendemain, nous resolvons notre probleme de carte memoire, gravons nos photos sur cd pour plus de surete, puis... Cyber. Toute la journee. Article, itineraire en Iran, a Van, le long de la mer noire, visa pour l'Inde... D'ailleurs, il est presque impossible de l'obtenir depuis Teheran. Notre meilleur solution consiste a rejoindre un pays voisin pour l'avoir. Nous voulons passer au Sri Lanka avant l'Inde, peut etre depuis la bas? Encore des missions sympa en prevision tout ca... La nuit est tombee avec tout ca, et nous reprenons une nuit.
Au matin, nous stoppons pour Rize. Nous avons decide de zapper le monastere de Sümela, LE site de Trabzon, car situe a 50 bornes dans la montagne. Et en fait non : la famille qui nous recupere s'y rend, et ils ouvrent de grands yeux quand nous leurs annoncons qu'en fait non, nous n'allons plus a Rize mais au monastere. La flexibilite, c'est decidement quelque chose! Nous arrivons les deux pied dans la neige, en pleine montagne, et grimpons par un petit chemin bien glissant jusqu'au monastere orthodoxe, perche a 300m directement a flanc de falaise, fonde au 4eme siecle:
La chapelle de pierre:
La redescente se fait tout en glisse, et nous commencons a marcher avant d'etre recupere par un couple qui nous offre un the et un super desert style riz au lait avec des noix, avant de nous poser a la sortie de Trabzon. Nous stoppons a nouveau, et un homme nous emmene a Of, entre Trabzon et Rize, ou il nous paye une pide (genre de calzone a l'huile d'olive, viande et oignons, un regal!) avant de nous indiquer un super parc tranquille et isole ou passer la nuit.
Ce matin, possible resolution du probleme visa indien : par le Sri Lanka c'est facile! Pour le moment, ce sera donc : 15 jours en Iran, Tabriz, Teheran, Ispahan, Persepolis, 2-3 autres sites, puis avion jusqu'a Columbo. Cet apres midi, nous ne savons pas trop : commencer les 630 bornes (raaa) jusqu'a Van afin de prendre le prochain train pour Tabriz jeudi, ou vadrouiller un peu le long de la cote de la mer noire par Rize, dont ne nous connaissons rien?
Voila. La Cappadoce etait extraordinaire, unique, tant du point de vue naturel que historique ou humain. La route pour Trabzon a ete fatigante mais finalement rapide (moins de 48h), et nous avons enfin nos visas pour l'Iran. Ces satanes problemes de cartes et de blog nous ont fait perdre beaucoup de temps...
Tout va toujours bien au pays des merveilles. Nous plantons la tente en moyenne tout les trois jours tant on nous offre l'hospitalite, nous avons du jeter des tranches de jambon daubees parce que nous ne tapons plus dans nos reserves tant on nous invite a manger, et de partout c'est comme ca. Ce pays est incroyable, tout les jours nous recevons de nouvelles preuves de l'incroyable gentillesse et generosite des turcs, the, repas, nuits au chaud. Pour dire, nous avons passe 4 nuits d'affile invites a dormir entre la Cappadoce et Trabzon! Nous nous repetons, mais la Turquie est un reve a tous les niveaux. Nous sommes contents de nous dire qu'il nous reste encore quelques jours a passer dans ces contrees, meme si l'obtention des visas iraniens a reveille la soif de voir du pays. Nous quitterons la Turquie sans lui dire adieu, c'est sur!
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